L’eau de la CAMEP n’arrive plus dans beaucoup de robinets

Si dans certains quartiers de Port-au-Prince, l’eau de la Centrale Métropolitaine d’Eau Potable (CAMEP) coule à flot, dans d’autres c’est du vent qui circule dans les robinets. Et cela fait l’affaire des camions citernes qui vendent au prix fort le précieux liquide. A la capitale haïtienne, une livraison coûte en moyenne 750 gourdes. Ceux qui n’ont pas les moyens de se payer un tel luxe font la queue là où l’on peut trouver juste de quoi se désaltérer et se laver et ceci dans n’importe quelle condition. Les immondices et les égoûts puants ne gênent pas. Apparemment, en Haïti, on est habitué à de l’eau sale et contaminée. Alors que des citadins dénoncent l’absence d’eau dans les robinets, les bordereaux de la CAMEP sont en hausse, déplorent-ils. La crise du black-out qui s’est aggravée quelques mois avant et après la chute du régime lavalas aurait expliqué cette augmentation, selon des cadres de la CAMEP. En outre, la Centrale Autonome Métropolitaine d’Eau Potable dénonce constamment des actes de sabotage dont fait l’objet son réseau de distribution à Port-au-Prince. La CAMEP a, à plusieurs reprises, également attiré l’attention de plus d’un sur les constructions anarachiques au niveau des bassins versants. Entre autres conséquences : diminution du débit des points de captage et contamination de l’eau à distribuer dans les différents quartiers de la capitale. Loin de s’améliorer, la situation va de mal en pis. Les abonnés sont dans l’attente de mesures pouvant redresser la barre. A commencer par la publication d’un horaire régulier de distribution d’eau potable à Port-au-Prince. Quelques heures d’alimentation par semaine, c’est-ce que réclament les habitants de la capitale.

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