Les opinions sont partagées au sein des militants des droits humains sur le sens de la visite d’inspection au Pénitencier national d’une délégation du gouvernement et de la communauté internationale, le lundi 5 juillet 2004. Parallèlement, les organisations de défense des droits humains apprécient différemment les commentaires du représentant résident du PNUD sur la situation dans les prisons. D’abord, pour la Coalition nationale des droits des haïtiens (NCHR) , les remarques de Adama Guindo du PNUD sur la dégradation des conditions carcérales sont pour le moins tardives. Yolène Gilles de la NCHR rappelle silence du responsable des Nations Unies en Haïti pendant toute la période des persécutions lavalassiennes. Mme Gilles reconnaît que la situation est difficile dans les centres de détention mais soutient que le poids de la réalité actuelle ne devrait pas être mis sous le compte du gouvernement de transition. De plus, La NCHR dit avoir du mal à saisir la portée de cette visite en grande pompe au Pénitencier national, lundi. Pour Marie Yolène Gilles, le déplacement du chef du gouvernement accompagné de responsables internationaux au plus grand centre pénitenciaire du pays n’est pas innoncent. Mais, ce n’est pas partout le même état d’esprit suite aux remarques de M. Guindo. Le Comité des Avocats pour les Respect des Libertés Individuelles (CARLI) est plutôt d’avis que l’état de dégradation des centres de détention relève de la responsabilité du gouvernement en place. Renand Hédouville de CARLI qualifie la réalité des centres pénitenciaires du pays de catastrophique. Et face à cette dure réalité, M. Hédouville appelle le pouvoir en place à appliquer la loi en matière de détention. Tout un tollé autour des conditions de détention en Haïti après le départ du régime lavalas. Ce régime avait la garde des détenus ou encore le contrôle des centres carcéraux jusque dans les premiers jours de mars, bien entendu avant que ne soient mis en taule l’ex-Premier ministre Yvon Neptune et l’ancien ministre de l’intérieur Jocelerme Privert pour implication présumée dans des actes de violations graves des droits humains.
Les commentaires du représentant du PNUD sur la situation dans les prisons provoquent des remous
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