Neuf (9) mois après l’assassinat du journaliste Brignol Lindor, Reporters Sans Frontières (R.S.F.) et le Réseau Damoclès, dont deux (2) représentants sont venus en Haïti en juillet 2002, a publié un rapport sur l’état d’avancement de l’enquête. Ce document révèle que les exécutants comme les instigateurs de l’assassinat n’ont pas été arrêtés. Il souligne également qu’au delà de l’absence endémique de moyens de la police et de la justice en Haïti, l’enquête sur la mort de Brignol Lindor présente de graves anomalies. Parmi celles-ci, l’absence d’enquête sur le terrain du juge et de la police, la non-exécution par la police des mandats contre des assassins présumés, et la faible activité du juge en matière d’audition des témoins. Comme dans l’enquête sur l’assassinat, en avril 2000, du journaliste Jean Dominique, ces graves anomalies donnent à penser que les institutions couvrent les auteurs du meurtre du journaliste. Au terme de leur enquête, Reporters Sans Frontières et le Réseau Damoclès formulent des recommandations à l’attention des autorités judiciaires, policières et pénitentiaires. Les deux (2) organisations demandent également au Président Jean Bertrand Aristide de condamner explicitement tout lynchage public et de préciser clairement que la politique de “zéro tolérance” s’inscrit exclusivement dans le cadre légal. Elles recommandent enfin à l’Union Européenne (UE) et au Congrès Américain de prendre des sanctions individuelles à l’encontre des officiels haïtiens qui, par action ou par omission, entravent l’enquête sur l’assassinat de Brignol Lindor. Les officiels concernés sont Jean Bertrand Aristide, Président de la République; Yvon Neptune , premier ministre; Jean Baptiste Brown, ministre de la justice et de la sécurité publique; Jeannot François, directeur de la police judiciaire.
L’enquête sur l’assassinat de Brignol Lindor et Jean Dominique piétine, la RSF et le Réseau Damoclès dénoncent le comportement du régime Lavalas
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