Les dégâts enregistrés avec le début de la saison pluvieuse démontrent à quel point l’environnement haïtien est dégradé, s’inquiète l’agronome Jean André Victor. L’expert en environnement se prononce en faveur d’une mobilisation nationale pour résoudre le problème. Il y va de la survie du pays et de la population. Le problème est de taille , font remarquer les écologistes . Ces derniers ne craignent pas d’évoquer un sénario catastrophe à savoir : un pays sans couverture forestière et végétale avec des montagnes dénudées qui déversent des tonnes de boue dans la mer à chaque averse, un ciel noirci de fumée d’immondices, des villes asphyxiées de bidonvilles. Par voie de conséquence, l’environnement serait totalement invivable…ce serait en quelques mots « une catastrophe écologique ». Haïti n’est pas encore à ce stade de l’apocalypse mais nous sommes sur la pente de la dégradation. Si rien n’est fait pour freiner la détérioration de notre environnement, on risque de connaître la catastrophe annoncée depuis belle lurette. C’est aussi l’approche de l’expert en environnement Jean André Victor. L’agronome Victor estime qu’il y a urgence d’agir et vite. Il plaide en faveur d’une mobilisation générale. Mais sans une prise de conscience de la part de la population, les efforts consentis n’auront pas les résultats escomptés. A plus forte raison, la communauté doit être sensibilisée et éduquée sur l’importance de la faune et de la flaure. Ainsi, explique l’agronome Jean André Victor, elle pourra mieux assumer sa responsabilité en ce qui a trait à la gestion de l’environnement. Les dispositions drastiques viendront des responsables de l’Etat à savoir : prévenir le déboisement des montagnes et des aires protégées ; interdir les constructions anarchiques au niveau des bassins versants et réhabiliter les espaces détériorés. Des interventions qui nécessitent certainement une grande mobilisation en ressources humaines et financières, souitient Jean André Victor. Et cette mobilisation doit être un effort continu car, répète M. Victor, en l’état actuel des choses, il faut planifier sur le long terme. De fait, bon nombre des projets mis en place ces dernières années n’ont pas permis de freiner la détérioration de notre environnement. De l’avis des experts, il faudrait élaborer de nouvelles stratégies qui seraient appliquées sur plusieurs décennies . La première étape devrait être l’éducation de la population.
L’environnement haitien de plus en plus dégradé , les écologistes inquiets …
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