Session Spéciale de l’OEA sur Haiti , le 30 avril . Le Pouvoir Lavalas sur la sellette

Le gouvernement haitien semble être sur la corde raide à deux (2) semaines de la session spéciale de l’Organisation des Etats Américains (OEA) autour de la crise haitienne le 30 avril prochain . Après le premier ministre canadien , Jean Chrétien, c’est autour du ministre des affaires étrangères des Bahamas, John Mitchell, de presser les autorités haitiennes de respecter la Résolution 822. Les autorités bahaméennes ne cachent pas leurs appréhensions suite à l’échec du régime Lavalas à respecter le délai du 30 mars qui lui avait été fixé par la Communauté Internationale pour respecter les points clés de la 822 ( arrestation des auteurs des vilences du 17 décembre 2001 contre l’Opposition et démantèlement des bandes armées). Le ministre des Affaires Etrangères de ce pays , présent à la rencontre du samedi 12 avril dernier à Miami sur Haïti entre les membres de la Délégation Intrenationale de Haut Niveau qui s’étaient rendus à Port-au-Prince les 19 et 20 mars, a révélé au journal “The Nassau Guardian” que les participants ont fait part de leur frustration en raison du non respect des engagements pris par le régime Lavalas en vue de la mise en oeuvre de la Résolution 822. John Mitchell rappelle que le Président Jean Bertrand Aristide devait nommer un chef de la Police, procéder à l’arrestation du chef de l’armée Cannibale ,Amiot Métayer et mettre en place les conditions nécessaires à la tenue des prochaines élections. Dans cette interview au Nassau Guardian , le ministre bahaméen des relations extérieures indique que le non respect des points qui figurent dans la 822 place les membres de la délégation internationale du mois de mars dans une situation inconfortable. John Mitchell pense qu’une nouvelle date butoir pourrait été accordée au régime Lavalas toutefois il note que le gouvernement américain qui représente un acteur clé est très réticent à cette proposition. “Un désengagement de la Communauté Internationale par rapport à Haïti ne constitue pas une option” indique le ministre bahaméen des Affaires Etrangères. Il précise que les Etats-Unis ont d’autres propositions à mettre sur la table et tiennent absolument à ce que le processus bouge. M. Mitchell annonce que la Communauté Internationale doit faire une déclaration formelle sur le dossier d’Haïti. “ Il se pourrait que la Charte Démocratique de l’OEA soit invoquée dans l’objectif de faire avancer le dossier de la crise haïtienne”. John Mitchell fait mention des provisions dont dispose la Charte pour agir dans le cas où l’ordre constitutionnel est menacé dans un Etat membre tout en soulignant qu’il y a des étapes à franchir avant d’arriver à ce stade. Le ministre bahaméen des Affaires Etrangères indique qu’il se rendra à Washington à l’occasion de la session spéciale du 30 avril 2003.

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