L’environnement haitien de plus en plus malade

D’importants dégats ont été enregistrés un peu partout à Port-au-Prince où la circulation automobile était pratiquement impossible au niveau des quartiers affectés, le jeudi 25 avril 2002. Il suffit d’une ou deux averses pour se rendre compte à quel point Port-au-Prince est exposée à une catastrophe écologique. En effet, les quelques mètres cubes d’eau déversés sur une bonne partie de la capitale, dans la soirée du mercredi 24 avril 2002, ont provoqué des éboulements entre autres à Laboule, au Canapé-vert, à Bourdon. Les différentes artères de la région métropolitaine ont été recouvertes de boue et de gravats jusque dans l’après-midi du jeudi 25 avril, ce qui a entrainé un net ralentissement de la circulation automobile. Les économistes redoutent le pire car la saison pluvieuse vient de débuter. Vu la dégradation accélérée de l’environnement, on devrait s’attendre à des inondations et des pertes en vie humaine d’autant que les montagnes entourant la capitale sont totalement déboisées . Les eaux en furie empruntent n’importe quelle voie, les égouts étant obstrués totalement ou presque, les dégats qui en résultent de cette situation se chiffrent à hauteur de plusieurs millions de dollars. Pourtant, ce spectacle alarmant se répète chaque année et est loin de mobiliser toutes les énergies possibles et les ressources pour stopper la dégradation de l’environnement. En Haiti , la phase des ateliers de travail où l’on réfléchit sur la problématique en attendant que l’Etat haïtien et les secteurs concernés assument effectivement leurs responsabilités n’en finit pas . Les programmes ont été déja définis et les mesures envisagées sont légion mais rien jusqu’ici . La constitution de 1987 dans son chapitre réservé à notre écosystème stipule que “L’environnement étant le cadre naturel de vie de la population, les pratiques susceptibles de perturber l’équilibre écologique sont formellement interdites”, fin de citation. Toutefois, des individus s’arrogent le droit de morceler, de massacrer, de détruire, au nez des autorités, des espaces déclarés “aires protégées”. Pour preuve, le Morne l’Hôpital et ses bassins versants et les réserves forestières du pays sont ravagés par des spoliateurs et par des incendies criminels. En dépit de quelques efforts déployés pour freiner la dégradation de l’environnement, les haitiens vivent sous la menace constante d’une catastrophe écologique. D’ailleurs, c’est ce que confirment tous les rapports publiés sur le cas d’Haïti .

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