Les 7 conditions posées par le MOPOD avant de dialoguer avec le président Martelly

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Les responsables du Mouvement Patriotique de l’Opposition Démocratique(MOPOD) n’écartent pas la possibilité de revenir sur certaines conditions posées, avant d’entamer un dialogue avec le président de la République Michel Martelly. Selon l’agronome André victor, plusieurs dirigeants du MOPOD ont été contactés par des proches du Président de la République pour une rencontre avec le chef de l’Etat. Réuni sur la question, le comité de pilotage a décidé qu’il ne faut pas fermer la porte au dialogue, mais qu’il faut envisager la question dans un cadre collectif et non individuel et que certaines préalables sont absolument nécessaires pour juger de la bonne foi du chef de l’Etat à établir un vrai climat de dialogue pour faire avancer le pays sur la voie du progrès et de la démocratie. Notons que Ces préalables sont au nombre de sept (7). A savoir Le chef de l’Etat doit : 1-Ordonner la libération des prisonniers politiques, en particulier Enold Forestal, Josué Forestal et Jean Robert Vincent; 2- Ordonner le retrait du mandat d’amener et de l’ordre d’interdiction de départ émis contre Me Andre Michel et s’engager à respecter le droit de l’opposition, des autres secteurs de la société civile organisée et du peuple haïtien en général à manifester sur la voie publique pour exprimer son désaccord sur la gestion de la chose publique; 3- Présenter des excuses publiques pour les propos désobligeants tenus à l’endroit des leaders de l’opposition;4- Reconnaître publiquement que la réunion tenue avec le juge Jean Serge Joseph au Cabinet de Me Louis Gary Lissade sur le dossier de corruption présumée impliquant les membres de la famille présidentielle a été un abus de pouvoir et s’engager à ne plus continuer sur cette voie. 5- S’engager à se separer de ses proches partisans dénoncés par la clameur publique dans le trafic illicite de stupéfiants; 6- Ordonner le retrait de l’ordonnance gracieuse prise par le doyen du Tribunal civil de Port-au-Prince Me Raymond Jean Michel contre Radio Kiskeya et la journaliste Liliane Pierre-Paul dans l’affaire opposant le juge Lamarre Belizaire et le Barreau de l’ordre des avocats de Port-au-Prince étant donné que cette décision constitue une grave atteinte à la liberté de la presse et à la liberté d’expression; 7-S’engager à publier sans délai la loi sur les partis politiques déjà adoptés par le parlement. Soulignons que le porte parole de la présidence Lucien Jura avait qualifie, d’incohérentes, les conditions posées le MOPOD avant de s’asseoir avec le Chef de l’état. EJ/ Radio Métropole Haïti

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