Les activités ont été paralysées, le lundi 13 mai 2002, au bas de Delmas à l’angle du Boulevard Jean Jacques Dessalines. Deux (2) personnes ont été tuées à l’occasion d’affrontements entre membres de plusieurs quartiers populaires rivaux. Tôt dans la matinée du lundi 13 mai , le bas de Delmas a vécu une nouvelle journée de forte tension. Des tirs sporadiques ont été entendus ce qui allaient provoquer un mouvement de panique. Les marchands ont vite fait de vider les lieux et les propriétaires de magasins ont baissé leurs rideaux de fer. Alertée, une patrouille de la Compagnie d’Intervention et de Maintien de l’Ordre (CIMO) arrive sur les lieux et tente de calmer la situation. Quelques instants après, la police repart et les affrontements reprennent de plus belle. Pris sous les feux croisés, un jeune homme tombe, il est atteint de plusieurs projectiles à l’estomac, personne ne peut l’identifier. Au même moment, une autre victime est signalée au fond du corridor Desmangues non loin de la Grand Rue. Plusieurs dizaines de personnes debout, l’air grave, pleurent la mort d’un autre jeune du quartier . Hilaire Joseph, 26 ans, père de deux (2) enfants est la deuxième personne victime de cette nouvelle journée d’affrontements entre Desmangue et Fortouron, deux quartiers rivaux. La police, la justice et la présidence sont accusées de passivité dans la gestion de ce dossier mais la femme du défunt, un enfant sur les bras, est très amère à l’endroit du président Jean Bertrand Aristide qu’elle accuse d’être le principal responsable de cette situation. Depuis plusieurs semaines , ces quartiers populeux de Port-au-Prince s’affrontent pour le contrôle du marché » Tête Boeuf » . Ces conflits ont déjà occasionné la mort de plus d’une dizaine de personnes et la destruction de plusieurs maisonnettes.
Les affrontements entre quartiers populaires rivaux se poursuivent
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