Les anciens militaires prennent possession de Petit-Goâve

Les militaires démobilisés ont pris le contrôle de la ville de Petit- Goâve ( sud-ouest de la capitale, Port-au-Prince) depuis le week-end écoulé. Les anciens militaires, environ une centaine, conduits par le sergent Ravix Rémissainte ont occupé le commissariat de police sans résistance dans l’après-midi du vendredi 27 août 2004. Les policiers présents dans le sous-commissariat, environ une dizaine, ont vidé les lieux. Les militaires démobilisés ont repeint le commissariat aux couleurs de l’armée dans la journée du dimanche 29 août. Un contingent de la Minustah ( force onusienne de stabilisation) composé de blindés et appuyé d’un hélicoptère, dépêché dimanche sur les lieux, a dû rebrousser chemin à cause de l’appui d’une partie de la population aux anciens militaires. Le chef de file des militaires démobilisés, Ravix Rémissainte, pourtant basé dans le Plateau Central ( nord de Port-au-Prince), justifie l’action menée à Petit-Goâve par la nécessité de reconstituer l’Armée. Le dirigeant du GREH, l’ancien colonel Himmler Rébu, appelle le gouvernement à former une commission en urgence pour traiter de la question avec sérénité. De son côté, le Premier ministre Gérard Latortue invite les anciens militaires à négocier au plus vite. A l’occasion de l’installation de la commission des fonds de pension des militaires, ce lundi 30 août, M. Latortue a rappelé que son gouvernement n’a pas le mandat ni les moyens de reconstituer l’armée. Le gouvernement a fixé la date du 15 septembre pour lancer, avec le concours de la Minustah, la campagne de désarmement. Ce délai n’est pas pris au sérieux par les militaires démobilisés.

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