Les bandits armés reprennent du service dans la région métropolitaine de Port-au-Prince.

Le quartier de Christ-Roi qui était jusqu’ici à l’abri des actes de cambriolage, de viol, de meurtre est désormais dans la ligne de mire des bandits. En moins d’une semaine, ces derniers ont attaqué à trois (3) reprises des résidences, tuant un homme et emportant plusieurs milliers de dollars. Suite à ces attaques répétées, les habitants de Christ-Roi se sont regroupés en brigade de vigilance pour faire échec aux bandits. Du coucher jusqu’au lever du soleil, les hommes les plus courageux de Christ-Roi sont sur le pied de guerre. Tous les moyens sont bons pour affronter les bandits: révolvers, machettes, batons, pierres. Les femmes et les enfants montent la garde autour d’un concert de casserolle pour alerter les riverains. En position, ils sont tout ouis pour capter les moindres bruits dans l’obscurité et quand la présence de bandits est repérée, ils attendent le signal, deux (2) coups de feu tirés par les envahisseurs, les brigadiers ripostent, l’attaque vient d’être lancée. Dans le noir, les bandits sont pris à leur propre piège, l’un d’entre eux a été tué et les autres ont pris la fuite. Dans la nuit du jeudi 14 au vendredi 15 mars 2002, une attaque avait fait un mort dans le camp des résidents de la rue Agénor. Ce soir-là, les appels lancés à l’endroit de la police n’ont pas été entendus. Les voleurs ont eu le temps de perpétrer leur forfait en toute quiétude. La peur, source de stress constant , s’installe dans les esprits des résidents de Christ-Roi, grands et petits. La police dont la mission est de protéger et servir la population est très sollicitée pour épauler les brigades de vigilance qui n’ont pas la formation et les moyens adéquats pour faire face à des bandits le plus souvent lourdement armés. Un jeune universitaire a appellé la Police Nationale d’Haiti (PNH) à passer à l’action contre les bandits armés partout où ces derniers opèrent. La recrudescence des actes de banditisme coïncide avec le rationnement plus que drastique du courant électrique. Certains policiers considèrent comme terrains minés les quartiers plongés dans le noir. De plus, le calibre des armes utilisé par les bandits est supérieur à celui des policiers. Mais de l’avis du jeune universitaire, il n’y a pas de problème sans solution et toute réponse à une question nécessite une capacité de réflexion pour définir et appliquer les stratégies qui permettent d’enrayer le phénomène de l’insécurité.

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