Les habitants de la capitale haïtienne ne savent plus à quel saint se vouer. A mesure que les jours passent les bandits deviennent de plus en féroces. Ils tortures leur proie sans aucune considération pour les enfants et les personnes âgées. Cette situation n’est pas sans conséquence sur le moral des résidents de Port-au-Prince. La peur d’être enlevé par les bandits, c’est aujourd’hui le traumatisme que vivent les port-au-princiens . Une peur justifiée dans la mesure où les kidnappeurs deviennent des bourreaux sadiques. Ces derniers maltraitent, violent et, dans certains cas, tuent leur proie en présence de très jeunes « chimères » en formation. Aucune considération pour les enfants et les personnes âgées. Ceux libérés, contre versement de rançon, portent les empreintes de la sauvagerie des bandits. Les bras et les côtes fracturés, les yeux creuvés ou encore le tympan perforé par un objet pointu. La peur est de plus en plus grande dans la mesure où rien n’indique que les forces de l’ordre parviendront à désarmer et neutralizer les gangsters qui opèrent dans la région métropolitainede Port-au-Prince. Et l’on semble embarquer pour longtemps dans une aventure sans issue. La présidente de l’Association Médicale Haïtienne (AMH), psychologue, est tout de même optimiste quant à une solution à cette crise. Jeanne Philippe croit qu’il est encore temps d’éviter le chaos. Mais comment y parvenir lorsque des hors la loi jurent par leur foi de destabiliser le pays par la violence aveugle. Jeanne Philippe appelle à une prise de conscience de la part des bandits pour qu’ils mettent fin à leur pratique barbare. Mais quand il s’agit de gangsters qui consomment de la marijuana, de la cocaine ou autres drogues dangeureuses, les appels du genre auront du mal à porter fruit, estiment plus d’un. D’autant plus que, bon nombre des bandits appliquent les consignes d’un chef qui s’est autoproclamé roi des ténèbres à la fin de son règne.
Les bandits de plus en plus sadiques, la peur s’installe à Port-au-Prince
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