Une Canadienne enlevée à Haïti raconte son calvaire

Une Canadienne, enlevée pendant 78 heures en Haïti la semaine dernière, dit avoir été torturée par ses ravisseurs. Lors d’un point de presse organisée lundi après-midi près de Montréal, à Laval, la Montréalaise Huguette Goulet a précisé qu’on l’avait notamment brûlée aux jambes et menacée avec des armes pour qu’elle incite des membres de sa famille à verser une rançon. « On m’a attaché les bras à une chaise, les deux jambes à la même chaise. On m’a brûlée aux jambes à partir de plastique qui entoure le goulot de bouteilles de jus en plastique. On l’a brûlé au-dessus d’une chandelle. On m’a fait couler la cire sur les jambes, les genoux. On m’a brûlée le gros orteil », a raconté Mme Goulet. Elle a révélé que sa famille avait dû payer pour sa libération sans toutefois préciser le montant. Mme Goulet a cependant indiqué que la somme versée est loin des 300.000 dollars américains (247.000 euros) exigés au départ. Huguette Goulet croit avoir été enlevée parce qu’on la croyait fortunée. Elle soutient n’avoir milité pour aucune organisation politique haïtienne. La sexagénaire, qui est rentrée à Montréal samedi soir, avait été kidnappée à son domicile il y a huit jours, à Port-au-Prince, par deux hommes armés, et relâchée mercredi après 78 heures de captivité. Cette femme gérait avec son conjoint, Dugue Jean-Louis, une petite firme qui offrait des services Internet et téléphoniques, des cours informatiques et des cours gratuits, dans la capitale haïtienne. Elle n’a pas l’intention de retourner y vivre dans un avenir prochain. AP

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