Les chefs de gangs de Cité Soleil annulent la cérémonie de remise des armes

D’une source digne de foi, Radio Métropole a appris que la cérémonie de remise des armes illégales, programmée pour ce lundi 21 août, a été reportée en raison de la dégradation du climat sécuritaire dans le bidonville de Cité Soleil.Certains chefs de gangs estiment que la situation volatile empêcherait aux membres de la presse et aux représentants d’organisations de la société civile de prendre part à la cérémonie.Les chefs gangs qui avaient pris l’initiative, de répondre favorablement à l’appel au désarmement volontaire lancé par le président René Préval, avaient souhaité la participation des représentants du gouvernement et de la communauté internationale à cette cérémonie.En contrepartie les chefs de gangs de Cité Soleil exigent du gouvernement le retrait des plaintes et l’annulation des poursuites judiciaires lancées contre eux.Cité Soleil avait été le principal repaire des bandits qui réalisaient de nombreux kidnappings, vols à main armées et assassinats dans la région métropolitaine de Port-au-Prince.En réaction à la requête des chefs de gangs de Cité Soleil, le porte parole du gouvernement, Joseph Jasmin, a indiqué que l’exécutif ne peut s’immiscer dans les dossiers relevant du pouvoir judiciaire.Toutefois, le ministre Jasmin salue le geste, de bonne volonté et en faveur de la paix, annoncé par les chefs de gangs de Cté Soleil.Certains chefs de gangs de Cité Soleil minimisent l’importance de l’arsenal dont ils disposent, arguant qu’ils utilisent des moyens rudimentaires pour provoquer de fortes détonations. Cette déclaration est démentie par plusieurs officiers de la police nationale et de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti ( Minustah) qui expliquent que les membres des gangs armés de Cité Soleil disposent d’un important stock d’armes de gros calibre.Jusqu’à présent aucune date n’a été annoncée, par les chefs de gangs pour la cérémonie de remise des armes illégales.Le président René Préval avait lancé, le 9 août dernier, une sévère mise en garde aux bandits qui sèment le deuil dans la région métropolitaine de Port-au-Prince depuis plusieurs mois. Le chef de l’Etat a fait savoir aux détenteurs d’armes illégales qu’ils n’ont pas d’autre choix que de remettre leur arsenal ou mourir.

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