Dans un communiqué,l’organisation internationale Oxfam informe qu’elle commence à intégrer d’avantage les comités des camps dans la gestion des centres d’hébergement. L’oxfam a fait remarquer que Différentes approches seront explorées en fonction de la position géographique du camp, de la dynamique des comités d’eau et des comités des camps et leur capacité d’assurer un maximum de prise en charge autonome pendant la phase de transition graduelle qui s’étend de février à juin. Elle indique que cette décision a été prise en collaboration avec les organisations communautaires, les comités des camps et de concert avec le cluster Wash, dont la DINEPA assure le leadership. En même temps, elle rentre dans le cadre d’une nouvelle stratégie d’intervention d’Oxfam. En effet, un an après le séisme, Oxfam se propose de renforcer les capacités des organisations de base et des comités des camps en leur accordant la possibilité de prendre beaucoup plus de responsabilité dans la livraison des services de base essentiels. « Il ne s’agit pas d’un retrait des camps mais d’un changement de stratégie et d’approches d’intervention visant à renforcer les capacités de nos partenaires. Nous voulons transférer le leadership de certains de nos projets à la communauté tout en nous assurant que les 700 mille bénéficiaires de notre assistance humanitaire continuent d’avoir accès aux services de base », explique Roland Van Hauwermeiren, directeur national d’Oxfam en Haïti. Ainsi, Oxfam va mettre en place des équipes chargées d’apporter un appui aux comités assurant la prise en charge graduelle des résidents. Celles-ci auront aussi la mission de faire l’évaluation et l’entretien technique des installations dans les camps. Dans l’intervalle, les mobilisateurs et mobilisatrices d’Oxfam vont continuer, jusqu’en juin, à encadrer les comités dans les camps où aucune solution n’a encore été trouvée pour prendre le leadership des opérations. « Nous sommes prêts pour prendre la relève. Dès le début de son intervention, Oxfam nous a toujours mis au centre des décisions en vue d’assurer le relais. Nous remercions Oxfam pour son accompagnement, toutefois, nous lui demandons de toujours garder un œil sur ce qui se fait dans le camp afin d’apporter les correctifs nécessaires pendant le processus d’apprentissage », dit Eugène Jean Joseph, président du comité du camp Jéricho, dans la commune de Carrefour. Présente en Haïti depuis 1978, Oxfam a toujours accordé la priorité au développement durable du pays. Elle va profiter de ce changement de stratégie pour renforcer ses programmes initiés avant le séisme du 12 janvier dans les domaines de l’agriculture, du renforcement des capacités des institutions publiques, de la gestion des risques et désastres, entre autres. « Nous sommes conscients des défis et c’est pour cette raison que nous nous engageons à accompagner le gouvernement, les autorités locales et les organisations communautaires dans le processus de reconstruction et de développement à long terme du pays », soutient le directeur d’Oxfam. EJ/Radio Métropole Haïti
Les comités prennent progressivement le leadership des camps où Oxfam intervient
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