Les commentaires du Conseil des Sages après l’évasion massive du 19 février

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Le Conseil des Sages fait des recommandations au gouvernement suite à l’évasion massive et spectaculaire du 19 février au Pénitencier national. Le Conseil qui qualifie l’événement de très grave affirme que le pouvoir a pour obligation d’adopter en urgence des mesures pour éviter la répétition de tels actes. En conclusion du document de trois pages consacré à l’analyse approfondie de l’incident du 19 février et paraphé par Christian Rousseau, secrétaire général, et Ariel Henry, vice-président, les membres du Conseil des Sages mettent l’emphase sur la nécessité pour le pouvoir en place de travailler à la refondation de l’Etat, un Etat de droit démocratique. Tout ceci sous entend, selon les considérations du Conseil, un choix de permettre à la population de reprendre confiance dans le système judiciaire. En ce qui a trait à ce système, il n’est autre qu’un vecteur d’injustice, dit le Conseil des Sages. Il est indispensable que le pouvoir intérimaire fasse de son mieux pour éviter la répétition d’un incident pareil à celui du 19 février 2005. Entre autres, le Conseil souhaite que les sanctions soient adoptées à l’encontre des auteurs et complices dans ce fait. De plus, il faut annoncer formellement l’ouverture de l’enquête judiciaire dans le cadre fixé par la loi et réclamer de l’inspection générale de la police nationale qu’elle établisse, dans un délai ne dépassant pas une semaine, la liste des policiers impliqués dans la réalisation de cette évasion spectaculaire. Le Conseil recommande un peu plus loin une évaluation contradictoire des résultats de l’enquête réalisée par les autorités gouvernementales et policières par la commission d’enquête indépendante. Les membres du Conseil des Sages souhaitent également le règlement du probleme de la tutelle de la secrétairerie d’Etat à la sécurité publique sur la PNH, en fixant formellement les rôles et prérogatives de chacune des entités ainsi que leurs liens fonctionnels et en mettant à la disposition de cette secrétairerie les moyens nécessaires à l’accomplissement de sa mission. 481 détenus s’étaient évadés suite à l’intervention d’un commando armé qui n’a pas eu à faire à la résistance des agents pénitentiaires.

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