Les organisations de défense des droits de l’homme dressent un bilan mitigé dans ce domaine un an après le départ d’Aristide. Il n’y a pas de répression gouvernementale mais il reste beaucoup à faire au niveau du système judiciaire et des droits socio-économiques, soulignent les militants des droits humains. Pour le Comité des Avocats pour le Respect des Libertés Individuelles (CARLI), l’atmosphère politique a connu une nette amélioration depuis le 29 février 2004. Avant, souligne l’organisation de défense des droits de l’homme, il était question d’un Etat de non-droit et de bandits où la violence battait son plein. Un an après, fait remarquer le Carli dirigé par Renan Hédouville, la conjoncture a changé. La Plateforme des Organisations Haïtiennes de Défense des Droits Humains (POHDH) salue le changement qui s’est opéré dans le domaine de la liberté de la presse. Maxime Rosny, l’un des responsables de POHDH souligne notamment que les stations de radio pro-lavalas ne sont pas persécutées. En revanche, ces organisations de défense des droits humains soutiennent que la situation est loin d’être parfaite. Des défis importants restent encore à relever sur le plan des droits humains, déclare Renan Hédouville du CARLI qui cite la lutte contre l’impunité et un appareil judiciaire efficace. Le 29 février 2004, sous la menace d’une insurrection populaire et armée et la pression internationale, Jean Bertrand Aristide est parti pour l’exil après avoir démissionné le 28 février.
Bilan mitigé sur le plan des droits humains, un an après la chute d’Aristide
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