Environ 100 morts, plus de 100 mille sinistrés, plusieurs centaines de maisons endommagées, un nombre indéterminé de têtes de bétail emportées sans compter les plantations dévastées, c’est le bilan dévastateur et partiel des effets du cyclone Jeanne au large de la côte Nord d’Haïti, le week-end écoulé. Trois départements, l’Artibonite, le Nord-Ouest et l’Artibonite, sont affectés. La région la plus touchée du pays est le Haut Artibonite particulièrement la ville des Gonaïves avec au moins 50 victimes. La Cité de l’indépendance est inondée par la furie de la rivière La Quinte. L’état d’urgence va être déclarée pour la zone qui a besoin de tout. Dans le Nord-Ouest, au moins 40 personnes ont été tuées dans les zones de Port-de-Paix, Chansolme et Paulin et dans le Nord, 7 décès ont été recensés à Pilate. Le nombre de disparus n’est pas encore comuniqué. Une délégation gouvernementale et de l’ONU s’est rendue sur les lieux notamment aux Gonaïves, le dimanche 19 septembre 2004. Le Premier ministre Gérard Latortue visiblement sous le choc annonce des dispositions dès ce lundi pour porter secours aux nombreuses personnes en difficulté. M. Latortue évite de fournir des explications sur le nombre de victimes car la situation est chaotique. La délégation n’a pu se rendre dans les différents quartiers. Le représentant résident du PNUD, Adama Guindo, qui a accompagné le chef du gouvernement aux Gonaïves annonce la mobilisation des agences de l’ONU pour prêter main forte aux personnes en difficulté. De son côté, le chef militaire de la Minustah indique que plusieurs centaines de soldats sont également à pied d’œuvre. Le général Augusto Heleno fait savoir que le matériel de la Minustah est mis à la disposition des autorités pour aider la population.
Les effets du cyclone Jeanne sur Haïti sont dévastateurs
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