Les élections auront lieu coûte que coûte , réaffirme Aristide. L’Opposition ironise…

Le Pouvoir Lavalas est déterminé à organiser les élections législatives . Tout en se refusant à indiquer si elles auront lieu , cette année, le chef de l’Etat affirme que le scrutin se fera coûte que coûte . Lundi 15 septembre 2003 , Jean Bertrand Aristide est on ne peut plus clair , on ne peut plus formel. A entendre le Président , il resterait que l’arrêté convoquant le peuple en ses comices et modifiant le statut du Conseil Electoral dirigé par Alix Lamarque. Si l’incertitude est évidente en ce qui a trait au Conseil Electoral qui devra organiser les élections , le Président de la République se veut détonnant en annonçant que le scrutin aura lieu « wè pa wè » ( qu’il pleuve qu’il tonne ) . Si l’Opposition et des secteurs clés de la Société soulignent le pourrissement d’une situation non propice à l’organisation d’élections en Haiti , M. Aristide voit les choses autrement et parle plutôt de complot ourdi par des secteurs, sans les désigner, pour retarder le processus . Dans ce cadre, Jean Bertrand Aristide critique les secteurs qui , selon lui , empêchent la formation du Conseil Electoral Provisoire (CEP) de consensus prévu par la Résolution 822 de l’Organisation des Etats Unis (OEA). Le Président de la République s’exprimait, lundi , à la Caisse d’Assistance Sociale dirigée par le père Yvon Massac , membre du parti au Pouvoir . Il a fustigé une fois de plus la communauté internationale qui , selon lui, impose un embargo à Haiti. « Les élections vont permettre au pays de sortir de la misère » , a dit Jean Bertand Aristide . Le chef de l’Etat est donc déterminé à organiser des élections cette année. M. Aristide choisit déjà le dossier de l’amendement de la Constitution comme l’un des thèmes centraux de la prochaine campagne électorale . Pour la première fois , du moins officiellement, le chef de l’Etat se prononce sur la déclaration inconstitutionnelle d’amendement de la Constitution de 1987 préparée par la 47e législature . De toute évidence, Jean Bertrand Aristide se réjouit du travail des élus contestés et encourage les haitiens à se rendre aux urnes de façon à ce que la prochaine législature entérine le projet d’acceptation de la double nationalité et celui de l’aboliton des forces armées d’Haiti . En dépit de l’assurance donnée par le président sur l’organisation des électiosn avant 2004 , le flou continue de persister sur le CEP qui aura la mission de conduire le pays à ces élections . Si la formation du CEP de consensus tel que prévu par l’accord initial et mentionnée dans la 822 est encore dans l’impasse , les tournées en province du président du CEP inopérant laissent croire que l’Exécutif se rabat sur l’équipe de M. Lamarque pour réaliser le scrutin qui viendrait faciliter le dégel de l’aide externe à Haiti et du coup éviter le redoutable vide institutionnel en janvier 2004 , selon le vœu du Président . Dans l’intervalle, la Convergence Démocratique ne prend pas au sérieux les déclarations faites , le lundi 15 septembre 2003 , par le Président Jean Bertrand Aristide sur la tenue irréversible des élections dans le pays . L’Opposition réaffirme que la réalisation d’élections n’est plus possible avec la présence du régime Lavalas au Pouvoir . La Convergence démocratique par la voix de Serge Gilles pense que le chef de l’Etat est en train de rêver sur la question électorale.

Publicité