Le dirigeant de la coopérative d’Epargne et de Crédit « Cœurs-Unis » , David Chéry , tente d’expliquer la faillite de son entreprise . M. Chéry s’en prend aux plus hautes autorités Lavalas dont le Président Jean Bertrand Aristide . Dans une bande sonore envoyée à plusieurs stations de radio de la capitale , le lundi 15 septembre 2003 , David Chéry explique que les déboires de « Coeurs-Unis » ont commencé au cours de l’année 2002 suite à un désaccord avec le chef de l’Etat haitien . Le malentendu portait sur l’achat d’un immeuble à Tabarre (commune de résidence de M. Aristide) pour l’installation de la Mairie . Le coût de la transaction , 1 million de dollars américains , a été jugé trop élevé par David Chéry qui affirme avoir indiqué au chef de l’Etat qu’il aurait affaire aux sociétaires s’il effectuerait une telle opération. D’un autre côté, M. Chéry a fait des révélations sur les circonstances de sa sortie de prison . David Chéry affirme avoir versé 110 mille dollars américains au directeur de l’administration pénitentiaire , Clifford Larose , qui l’aurait partagé avec le vice-gouverneur de la Banque Centrale ,Ansy Pierre Louis. Le P.D.G. de Coeurs-Unis dénonce l’escroquerie de ces dirigeants Lavalas en ajoutant qu’il avait donné à M. Larose 500 mille dollars américains équivalant à l’époque à 60 millions de gourdes pour le dédommagement de sociétaires victimes . David Chéry indique qu’il n’a toujours pas de reçu de rapport du responsable de la prison centrale. Le président de la coopérative « Cœurs Unis » , David Chéry, placé en résidence surveillée depuis plusieurs mois, a réussi à déjouer la vigilance des policiers qui l’accompagnaient , le 17 juin dernier . M. Chéry en avait profité pour faire de révélations sur les circonstances qui ont conduit son entreprise dans l’impasse. Le P.D.G. de « Cœurs Unis » qui s’était dit menacé de mort avait demandé au Pouvoir de garantir sa vie et celle des siens. Dans une cassette qu’il a laissée à Radio Kiskeya , David Chéry n’avait pas dit où il se trouvait , « je me suis écarté des policiers qui assurent ma sécurité », s’était-il contenté de lâcher à plusieurs reprises . Et , pour toute authentification de sa voix, le chef de « Cœurs-Unis » avait chanté ce que l’on pouvait considérer comme étant l’hymne de son entreprise « un coeur d’amour et d’amitié, yon patriot ki kwè nan lòt, kilès nan moman-an ki ka fè plis ke sa » . Et c’était ce spot , si l’on en croit David Chéry, qui allait apporter toutes sortes d’ennuis venant du Pouvoir Lavalas à la coopérative . « Cœurs Unies » avait depuis reçu l’ordre de suspendre tous ses programmes initiés, commande de riz, prêt scolaire etc… Tout et tout devait être arrêté, le gouvernement savait le dire austensiblement au responsable de la coopérative. Mais par quel canal ? David Chéry avait cité nommément Henriot Pétiote, directeur du Conseil National des Coopératives (CNC) . Et depuis cette période, « je n’etais plus moi-même », expliquait-il . « Tout ce que je disais et faisais , tout était sur dictée de M. Pétiote , que ce soit la fermeture des portes de « Coeurs -Unis » en août, l’éventuelle réouverture le 2 septembre 2002, ou encore la promesse de remboursement , le 16 décembre 2002, toutes les explications fournies à ce sujet m’étaient données par Henriot Pétiote ». Dans sa déclaration enregistrée, David Chéry avait beaucoup dit sur son arrestation , sa vie en prison au Pénitencier National ou sa libération achetée ,disait –il, pour la coquette somme de 80 mille dollars américains et celle de ses parents lui aurait coûté 30 mille dollars américains . Mais l’on se souvient d’avoir vu à la télévision , le P.D.G. de « Coeurs Unis » menotté, escorté par la police, « ce n’était qu’une mise en scène concoctée au Palais National , avait révélé M. Chéry qui avait mis à l’index le chef de la sécurité présidentielle , Oriel Jean . Le P.D.G. de la coopérative « Cœurs Unis », David Chéry, avait révélé que des dirigeants escrocs de coopératives avaient quitté le pays avec l’aval des autorités en donnant d’importantes sommes d’argent . M. Chéry avait soutenu que son refus de coopérer lui avait valu la prison . David Chéry en avait profité pour affirmer qu’il n’avait jamais été membre de l’institution policière. Quelques 25 minutes de révélations et la bonne nouvelle, David Chéry l’avait réservé à la fin pour les sociétaires de la coopérative : l’argent est là , le remboursement est toujours possible et pour prouver ses dires le PDG de « Coeurs Unis » avait communiqué le patrimoine de l’entreprise . David Chéry terminait en indiquant à tous les sociétaires habitués aux douze (12) pourcent qu’ils seraient remboursés et « tant que je suis en vie, vous en avez la garantie », avait-il précisé. Entre-temps, les 23 mille membres de « Coeurs Unis » n’ont toujours pas le coeur léger.
Scandale des coopératives : David Chéry fait de nouvelles révélations …
Publicité