Les élus contestés Lavalas lancent un appel au compromis pour résoudre la crise

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L’imposante manifestation de l’Opposition , le lundi 22 novembre 2003 , à Port-au-Prince, porte plusieurs parlementaires Lavalas à réflechir sur la situation actuelle. A la Chambre Basse , le ton est plutôt au compromis . La flexibilité est de mise . Le message qui vient du Parlement est plutôt assimilé à la paix . D’ailleurs , à l’approche de la fête de Noël et du Nouvel An , les députés contestés sortants voient très mal toute idée de mobilisation dans le pays . Saint Gladys Fleuranvil , président de la commission presse et communication à la Chambre Basse, aborde la question avec un sentiment de culpabilité , selon ses propres mots . La solution du problème doit passer inévitablement par un dépassement de soi, soutient-il. L’effort doit venir de partout, de la part des supporters du régime en particulier, selon le député de la 3e circonscription de Port-au-Prince, Simson Libérus. Toutefois, M. Libérus croit que le moment est à la pause . Le parlementaire est formel à ce point de vue, que ce soit en faveur ou contre le Chef de l’Etat , les manifestations doivent être banies dans la cité jusqu’à l’année prochaine . Tout le monde affiche un air conciliant au Palais Législatif à la veille de Noël , situation oblige , dit-on. Yves Christallin ,président de la Chambre Basse, va plus loin en dépit de son appel à la trève à l’endroit de tous les haitiens . Le numéro un de la Chambre des Députés craint déjà une émigration massive des haitiens en cas d’une éventuelle accession au Pouvoir par ce qu’il appelle la minorité. Et pour ne pas en arriver là , M. le Président propose une sortie de crise de façon intelligente , sa logique se résume en trois (3) éléments, trois (3) verbes à conjuguer. Dialoguer avec la bourgeoisie, coopérer avec la classe moyenne et s’aligner sur la position du peuple . Voilà pour la thèse Yves Christallin , mais la question est de savoir : qui doit dialoguer , coopérer et s’aligner ? Le mandat de la 47ème législature dominée par le parti au Pouvoir, Fanmi Lavalas, prend fin le deuxième lundi de janvier 2004.

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