Les haitiens divisés sur la célébration du Bicentenaire de l’Indépendance dans les conditions actuelles

Bon nombre d’habitants de la capitale ne partagent pas l’idée du gouvernement de célébrer grandiosement 2004. Ces port-au-princiens indiquent que l’état actuel du pays n’est pas digne de la geste des ancêtres. D’autres citoyens indiquent qu’ils participeront à la fête envers et contre tout. 2004, une année fétiche qui revêt beaucoup d’importance pour le gouvernement Lavalas en ce qui a trait à la célébration des 200 ans de l’Indépendance d’Haïti. Une célébration que bon nombre d’habitants de la capitale jugent inappropriée et impossible. Ils en veulent pour preuve la situation chaotique que vit le pays et l’ état catastrophique dans lequel se trouve Port-au-Prince. Les citoyens indiquent que parler de commémoration de notre Indépendance en 2004 dans cette situation représente un échec et une honte pour le gouvernement Lavalas. En outre, ils font remarquer qu’il serait encore plus inconcevable d’inviter des étrangers et des chefs d’Etat à participer à un tel évènement dans de pareilles conditions. En revanche, d’autres port-au-princiens n’en démordent pas de l’idée de célébrer en 2004 le bicentenaire de l’Indépendance du pays. Bon gré malgré, ils comptent participer à la fête le 1er janvier 2004. Ils affirment qu’il n’est pas question de laisser passer sous silence cet évènement mondial , la création du premier Etat noir et la première révolte d’esclaves ayant conduit à la fondation d’une République . Pour un autre groupe, la question de la célébration de 2004 est reléguée au second plan. En dépit de l’importance de l’évènement, ils se déclarent tout bonnement indifférents. Le gouvernement prévoie de célébrer le bicentenaire aux Gonaïves surnommée la Cité de l’Indépendance car la Déclaration de l’Indépendance y a été lue , le 1er janvier 1804. Gonaïves est dans un état lamentable et en ébullition depuis un (1) mois avec des manifestastions quasi-quotidiennes contre le Président Jean Bertrand Aristide depuis l’assassinat , le 21 septembre, du puissant chef d’Organisations Populaires (OP), Amiot Métayer.

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