Les lynchages se poursuivent  à Port au Prince

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Au moins 5 présumés bandits ont été lynchés à Pétion-ville ce 2 mai 2023 par des membres de la population.

Selon certains témoignages, des habitants du quartier de « Jalousie » les accusaient d’appartenir au gang de ‘‘Ti Makak’’.

Une jeune femme a eu la vie sauve après avoir été passée à tabac et se trouve entre les mains des forces de l’ordre.

Le mouvement baptisé « Bwa kale » déclenché par la population contre les bandits est du au laxisme des autorités face à ce phénomène, selon des organismes de la société civile ou de droits humains.

Le père Gardy Maisonneuve et Antonal Mortimé estiment que le discours du premier ministre appelant la population à agir pacifiquement contre les bandits est mal venu.

Par ailleurs, Edouard Paultre exhorte la population à ne plus agir de la même facon que les bandits.

Si de plus en plus de monde se positionne en faveur cette pratique jugée à la fois nécessaire et efficace pour combattre ceux qui pendant trop longtemps ont semé la terreur dans le pays, d’autres toujours très sceptiques malgré l’apparence de calme qui règne dans certains endroits depuis le déclenchement de ce mouvement, garde leur distance arguant que du point de vue juridique, nul n’a le droit d’ôter la vie à autrui.

Des membres de la société civile qui ont notamment appelé à ce réveil populaire un peu plutôt n’en démordent pas. Ils supportent ce mouvement à fond malgré la tournure que prend ce dernier durant ces derniers jours.

Nul n’ignore pour autant que les considérations juridiques ou constitutionnelles sont contraires à cette pratique populaire dont l’exemple a été donné par les riverains du canapé vert

Pour le premier ministre  Ariel Henry, le mariage police-population est nécessaire, mais cela doit se faire pacifiquement.

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