Les militaires démobilisés qui ont combattu le régime de Jean Bertrand Aristide aux côtés des anciens rebelles des Gonaïves se disent prêts à participer à toute action visant à mettre un terme aux activités des chimères lavalas à Port-au-Prince. Lors d’un point de presse, jeudi, les hommes de Guy Philippe et de Buter Métayer ont mis en garde les activistes armés lavalas qui tentent de déstabiliser le pays. « Nous avons les moyens nécessaires pour les affronter et nous attendons le signal du gouvernement pour passer à l’action contre les bandits lavalas » a notamment déclaré Buter Métayer, le président du Front pour la Reconstruction Nationale. Le Front rend le président déchu Jean Bertrand Aristide responsable de la situation de violence en Haïti. L’ancien chef d’Etat coordonne tous les mouvements visant à renverser le pouvoir intérimaire de Prétoria étant, selon les membres du Front pour la Reconstruction Nationale. « Aristide ne peut pas retourner au pouvoir sinon qu’en prison », a, pour sa part, déclaré Guy Philippe, l’ex-officier des FADH. Il entend ainsi lancer une mise en garde aux chimères lavalas qui réclament le retour en Haïti de leur chef. « Qu’ils reviennent sur terre et prennent le temps de réfléchir sur le sort qui est réservé à leur chef », a-t-il poursuivi. Un ancien militaire a été décapité en début de semaine par des activistes lavalas qui voulaient lancer un signal clair au commandant des soldats démobilisés. En réaction, l’ex-sergent Ravix Rémissainth avait accordé au gouvernement un délai de 48 heures pour prendre les mesures qui s’imposent. Il avait menacé de passer à l’action contre les chimères lavalas si d’ici là aucune réplique n’est donnée aux bandits lavalas.
Les militaires démobilisés prêts à participer à toute action contre les activistes lavalas
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