Les OP Lavalas persistent et signent, l’Opposition doit laisser l’échiquier politique

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Les Organisations Populaires (OP) Lavalas tentent de maintenir la pression pour obtenir la mise à l’écart des membres de la Convergence Démocratique de la scène politique. La route de Carrefour a été paralysée, le jeudi 29 août 2002, par des membres d’OP Lavalas qui tenaient également à soutenir le président Jean Bertrand Aristide. Depuis plusieurs semaines, les négociations politiques font place à la violence en Haïti. Des foyers de tension éclatent chaque jour de manière sporadique à travers le pays. A chaque fois, quelques dizaines de membres d’Organisations Populaires (OP) Lavalas font la loi ,lancent des pierres et des bouteilles en direction de paisibles citoyens, brûlent des pneus sous l’oeil passif de la Police Nationale d’Haiti (PNH) , profèrent des menaces à l’endroit de l’Opposition et des membres du Pouvoir au point que toute personne avertie sur la situation en Haïti se perde. Tôt le jeudi 29 août , à Carrefour, la tension était montée d’un cran. Des partisans du président Jean Bertrand Aristide ont érigé des barricades de pneus enflammés ou tout autre objet pouvant paralyser la circulation automobile. Pour un premier groupe de manifestants, il s’agit d’exercer la pression sur la Convergence Démocratique pour qu’elle signe avec Lavalas l’accord initial de l’Organisation des Etats Américains (OEA). “ Les leaders de l’Opposition sont responsables de la dégradation de la situation politique et économique du pays, ils ont pour devoir de parapher un accord avec Lavalas s’ils veulent sortir le pays de cette impasse difficile”, a déclaré un des porte-parole du mouvement. Tandis qu’un deuxième groupe, toujours Lavalas, ne veut pas entendre parler de l’Opposition sur la scène politique. Il réclame purement et simplement la mise à l’écart de la Convergence. “ Le pouvoir Lavalas doit se débarrasser des membres de la Convergence s’il veut vraiment continuer à exister”, a lancé un autre porte-parole du mouvement qui se faisait très menaçant. “Nous ne partirons pas”, rétorque l’Opposition qui pointe du doigt Jean Bertrand Aristide dans ces menaces. Voilà pour le climat politique en Haïti sans parler de la situation sociale de la population après plus de deux (2) ans de crise avec des acteurs qui jouent au chat et à la souris avec la solution.

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