Les parents tirent la sonnette d’alarme sur les frais scolaires exorbitants

A trois semaines de la rentrée scolaire de nombreux parents expriment leurs préoccupations en raison de la hausse des frais scolaires. En dépit du programme de scolarisation gratuite la majorité des parents sont obligés de recourir à des écoles privées.Selon les statistiques officielles plus de 80% des établissements scolaires appartiennent au secteur privé.Cependant les autorités éducatives préfèrent utiliser le terme école « non publique » pour designer ces institutions appartenant à des congrégations religieuses ou des entrepreneurs. Plusieurs parents vulnérables de la région métropolitaine de Port-au-Prince avouent qu’ils ne pourront pas disposer à temps des ressources financières pour répondre aux exigences des directeurs d’écoles.Les frais scolaires sont trop élevés, se plaint une mère qui envisage d’attendre janvier pour envoyer son fils à l’école. D’autres parents attirent l’attention sur les prix des livres et matériels scolaires. Une commerçante affirme n’avoir pas pu trouver des livres subventionnés par le gouvernement. L’Etat est impuissant à contrôler le secteur éducatif en raison du poids énorme du secteur privé. Des associations de parents d’élèves réclament depuis deux ans la publication d’une loi régularisant les frais scolaires, votée par les deux chambres du Parlement.Selon Leo Lutholu de L’Union des Parents d’élèves (UPEP) les associations de directeurs et propriétaires d’écoles ont fait pression sur le président Préval et son successeur Michel Martelly qui n’ont pas publié cette loi. Des directeurs d’écoles interrogés par radio Métropole ont confirmé une certaine détérioration de la situation économique.Un fort pourcentage d’élève n’aurait toujours pas réclamé leurs carnets solaires en raison des dettes sur l’année scolaire 2011-2012. LLM / radio Métropole Haïti

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