Les parlementaires Lavalas se réjouissent de la convocation de l’ambassadeur français , Yves Gaudeul

Les parlementaires contestés sont unanimes à saluer la justesse , selon eux , de la démarche du gouvernement Lavalas. Députés et sénateurs n’ont pas cessé de critiquer le comportement des diplomates accrédités en Haiti . Le pouvoir ne manque pas d’arguments pour les clouer au pilori, répète le député contesté Lavalas Joseph André Jeune, deuxième secrétaire du bureau de la Chambre Basse, membre de la Commission Affaires Etrangères. Le président de cette Commission , Wilner Content , n’arrête pas ses critiques à l’ambassadeur français à Port-au-Prince. M. Content le dit à qui veut l’entendre: » ça ne doit être qu’un avertissement à l’ensemble du Corps diplomatique dans le pays ». Mais tout le monde ne veut pas s’aventurer à visage découvert dans ce sursaut visant à protéger la démocratie, selon les lavalassiens, même si l’on se dit favorable à une telle initiative de la part de l’Exécutif . Au Sénat de la République, certains préfèrent jouer à cache-cache. Pourtant, le « soulèvement » est du Grand Corps. Les sénateurs Prince Pierre Sonson, Louis Gérald Gilles et Lans Clonès surnommés les « trois (3) mousquetaires ont été les premiers à réclamer des sanctions contre certains chefs de missions en Haïti qui, selon eux, auraient violé la Convention de Vienne . Cette mesure envisagée par le régime en place fait suite à une table ronde entre le chancelier haïtien et les député Lavalas, au Parlement il y a quelques semaines. Qu’il s’agisse de convocation ou de demande d’explications, l’ambassadeur français Yves Gaudeul sera avant tout la première victime de cette offensive , affirment les parlementaires . Le directeur de l’Académie Diplomatique et Consulaire, Myrtho Bonhomme, estime qu’on ne peut parler de convocation de l’ambassadeur de France par la Chancelerie. Selon le professeur Bonhomme, il pourrait s’agir d’une demande d’explication sur les propos tenus par le diplomate français. En attendant, le directeur de l’Académie Diplomatique pense que le gouvernement ne peut parler de violation de la Convention de Vienne en ce qui a trait aux déclarations faites par l’ambassadeur de France. M. Yves Gaudeul avait recommandé aux dirigeants haitiens de s’inspirer de l’exemple de Madagascar pour signer un accord politique et appelé à un retour à la normalité constitutionnelle dans le pays en proie à une grave crise politique depuis le scrutin législatif et local contesté du 21 mai 2000 . Toutes les tentatives de médiation de l’Organisation des Etats Américains (OEA) sont jusqu’ici demeurées vaines .

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