Les parlementaires Lavalas sont au stade du bilan à l’occasion du 3ème anniversaire de la tenue des élections contestées du 21 mai 2000.

Députés et sénateurs font leur auto-critique dans un climat où s’entrecroisent satisfaction et déception. Les élus du 21 mai dont le mandat arrive à terme en janvier 2004 redoutent l’aggravation de la crise politique après leur départ. Trois (3) ans déjà, et la crise a provoqué d’importants dégâts chez les lavalassiens au Parlement. De la Chambre Basse à la Chambre Haute , l’on est traversé par les mêmes sentiments d’indignation,de révolte ou encore de frustrations 36 mois après la tenue des élections controversées du 21 mai 2000. Député ou sénateur, on a le même bilan a tirer,les mêmes reproches à formuler et bien sûr , les mêmes cibles. Toujours acide comme lui seul à l’egard de l’Opposition et de la Société Civile, le député de Jacmel , Wilnet Content impute toutes les misères de la population à ces derniers qu’il appelle d’ailleurs les éléments de blocage du pays. Mais son collègue de la 3e circonscription de Port-au-Prince, Simson Libérus, se montre plus souple envers les opposants à Lavalas. Tout en déplorant la réticence des contestataires du scrutin de mai 2000, M. Libérus prend aussi le temps de faire son mea culpa. Quant au 2e secrétaire de la Chambre Basse,Joseph Andre Jeune ,trois (3) ans après la tenue du scrutin, il a encore du mal à digerer l’épithète de parlementaire contesté. Aujourd’hui comme bon nombre de ses pairs, M. Jeune a de quoi se plaindre à propos de la crise. La Communauté Internationale,l’Opposition, la Sociéte Civile, tout le monde a sa part de responsabilité dans la crispation de la situation en Haiti, estime le sénateur Prince Pierre Sonson. Toutefois, le parlementaire du Sud-Est s’enorgueillit d’avoir livré, dit-il, la marchandise envers et contre tous. Pour M. Prince, la production parlementaire a été appréciable. Trois (3) ans d’incertitude, à l’intérieur d’un bâtiment qu’on dirait hanté pour la 47ème législature. En fin de compte , entre négociation et proposition de reduction de mandat , les élus du 21 mai ont fini par remplir leur mission : rester en poste . Et maintenant que la fin avance à grands pas , des questions s’imposent : y aura-t-il le vide institutionnel tant redouté par Lavalas le 2 ème lundi de janvier 2004 comme cela a été le cas en 1999 sous la présidence de René Préval avec la fin de la 46ème législature? s’achemine –t-on vers un retournement de l’histoire ou si l’on veut bien, serait-ce le revers de la médaille ?

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