Les partisans du président Aristide empêchent l’organisation d’une marche de la Société Civile et de l’Opposition . Plusieurs blessés …

Des membres d’Organisations Populaires (OP) Lavalas ont envahi, ce mardi 3 décembre 2002, la place des Nations Unies à Port-au-Prince pour empêcher la tenue d’une manifestation de l’Opposition . Les partisans de Jean Bertrand Aristide s’en sont pris à coups de pierre, de bâton et de fouet aux manifestants anti-Lavalas qui commençaient à se rassembler en grand nombre . Plusieurs sympathisants de l’Opposition dont des personnes âgées ont été malmenés par les membres d’OP Lavalas qui se disent déterminés à faire respecter le mandat de cinq (5) ans du chef de l’Etat. Environ une dizaine de blessés ont été recensés . Un début d’affrontement a été enregistré dans la zone du Bicentenaire au bas de la ville où devrait se dérouler la manifestation d’une vingtaine d’organisations de la Société Civile appuyée par l’Opposition dans toutes ses composantes . Les forces de l’ordre présentes n’arrivent toujours pas à ramener le calme en dépit d’un déploiement important. Elles ont été prises pour cible par des partisans en colère de M. Aristide et certains policiers ont même été frappés .Plusieurs dirigeants de l’Opposition dont Myrlande Manigat de l’Union Patriotique ont été pris à partie par des manifestants pro-Aristide et secourus par la police anti-émeute (CIMO) . Tout en se disant calme ,l’épouse de l’ancien président Leslie Manigat a confié à Radio Métropole que la situation était extrêmement tendue aux environs de la Place des Nations Unies voisine de l’ambassade américaine. Les couleurs avaient été annoncées par un membre influent du parti au pouvoir, Fanmi Lavalas, Annette Auguste alias Sò Ann . Très tôt dans la matinée, elle avait , en compagnie d’une centaine membres d’OP, investi le lieu de la manifestation pour faire part de la volonté de Lavalas de se montrer présent à travers les rues de Port-au-Prince afin d’appuyer le Président Jean Bertrand Aristide . Les organisateurs de la marche dont l’ancien colonel Himler Rébu avaient invité la population de la capitale à réclamer le départ du Président Aristide aux cris de  » nou bouke » (Nous sommes fatigués). L’Opposition avait situé cette manifestation dans le cadre du premier anniversaire de l’assassinat du journaliste Brignol Lindor et de la mobilisation déclenchée pour obtenir la démission du dirigeant Lavalas . Les activités commerciales sont paralysées à Port-au-Prince , ce mardi 3 décembre. Les magasins et les banques sont fermés.

Publicité