Les patrons réclament une modification de la loi sur le salaire minimum

L’Association des Industries d’Haïti (ADIH) sollicite une modification de la loi sur le salaire minimum approuvée par les deux chambres du parlement.Les membres de cette association patronale soutiennent qu’un salaire minimum à 200 gourdes par jour réduira à néant les efforts du gouvernement et du secteur privé pour la création massive d’emploi.Tout en se déclarant favorable à une augmentation du salaire minimum, les propriétaires d’entreprise jugent qu’il faut trouver un certain équilibre entre justice sociale, développement économique et création d’emploi. Gilbert Durand, patron d’une entreprise affirme qu’un salaire minimum à 200 gourdes par jour peut être assimilé à un rejet de la loi HOPE 2 votée spécialement pour Haïti par le congrès américain.Refusant cette fois ci de formuler des propositions de salaire minimum, les patrons mettent l’accent sur la nécessité d’une augmentation sectorielle et graduelle .M. Durand soutient que 50 % des 25 000 emplois actuels dans le secteur des produits manufacturés seront perdus si cette loi est promulguée dans le journal officiel.Il fait remarquer que cet onde de choc aura des répercussions sur les secteurs des services et du commerce. Outre les conséquences directs, les responsables de l’ADIH, signalent que la Première Ministre ne pourra plus créer les 20 000 emplois dans le secteur des produits manufacturiers au cours des prochains mois.Gilbert Durand indique qu’Haïti ne sera plus compétitif sur le marché international puisque d’autres pays comme le Cambodge maintiennent un salaire minimum à 75 gourdes par jour. Les dirigeants de l’ADIH soulignent qu’une augmentation graduelle du salaire minimum permettra une renforcement réelle du pouvoir d’achat des ouvriers et une augmentation de la croissance économique.Les patrons haïtiens espèrent que le gouvernement et le Parlement trouveront un consensus afin d’apporter des correctifs sur le salaire minimum. LLM

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