Le recrutement de 13 000 enseignants entre 2006 et 2008 par le ministre de l’éducation Gabriel Bien Aimé refait surface et se retrouve au centre d’une polémique entre l’exécutif et l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL). Le président haïtien, René Préval, avait en début de semaine qualifié de » vagabondage politique » l’intégration de manière irrégulière de 13 000 enseignants dans le système éducatif.Le chef de l’Etat avait critiqué vertement le comportement de Gabriel Bien Aimé qui n’avait pas délivré des lettres de nomination à ces enseignants. De nombreux professeurs observent un arrêt de travail depuis plusieurs jours afin de réclamer le paiement de plusieurs mois d’arriérés de salaire. L’actuel ministre de l’éducation, Joël Desrosiers Jean Pierre, a réitéré hier la détermination du gouvernement à régulariser la situation de ces enseignants.Il précise que des lettres de nomination seront attribuées aux personnes occupant réellement une chaire. Faisant appel à la compréhension des enseignants grévistes, M. Jean Pierre assure que les dossiers des arriérés de salaire ont été acheminés au ministère des finances.Selon le ministre Jean Pierre le vote du budget permettra de lancer le processus de normalisation qui ne sera pas complété à brève échéance. En réaction, le député Elourne Doréus, membre du bloc parlementaire de l’OPL, soutient que les critiques contre Gabriel Bien Aimé constitue une attaque contre l’OPL.Il dénonce l’acharnement du chef de l’Etat contre M. Bien Aimé qui pourtant avait permis au secteur de l’éducation de connaître une certaine embellie. Le député Doréus interprète l’offensive du président Préval comme une tentative visant à discréditer l’OPL qui avait réalisé un bon score lors des sénatoriales du 19 avril. 5 candidats de l’OPL sont en course pour le second tour des sénatoriales. LLM
Polémique autour du recrutement de 13 000 enseignants
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