Les Premier ministrables pressentis n’ont aucune chance d’être ratifiés par le Parlement

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« Il n’y a aucune chance pour que l’une des 5 personnalités présentées par l’exécutif pour occuper le poste de Premier ministre soit ratifiée par le Parlement » ; c’est en ces termes que le sénateur du Sud, Carlos Lebon, s’est exprimé ce mardi sur le choix despersonnalitésdésignées par le chef de l’Etat pour prendre la tête du prochain gouvernement. Selon le parlementaire, « trois d’entre eux (Duly Brutus, Charles Jean Jacques et Wilson Laleau), pour avoir été ministres du gouvernement démissionnaire et Hervé Day pour n’avoir jamais eu de décharge après avoir été ministre de la Planification », ne peuvent pas prétendre briguer le poste de Premier-Ministre. Quant à Evans Paul, si le sénateur le reconnait comme un grand militant et un homme politique très correct, le problème c’est que « M. Kaplim devrait comprendre qu’il ne peut pas briguer un tel poste en raison du fait qu’il était membre de la Commission consultative qui a recommandé la démission de Laurent Lamothe comme Premier ministre », a argumenté l’élu du Sud, arguant qu’ « On ne peut être juge et partie à la fois. » Carlos Lebon d’ajouter « S’il [Kaplim] accepte le poste, c’est comme s’il avait poussé le dos de M. Lamothe pour prendre sa place. Ce serait un manque d’éthique et d’élégance politique. » Estimant que trop de temps s’est déjà écoulé sans rien faire de concret, le sénateur souligneque le président devrait, en concertation avec l’opposition, trouverimmédiatement après la démission de Laurent Lamothe, le PM qui répondrait le mieux aux revendications des divers secteurs. « Il doit être un Premier ministre rassembleur, qui puisse s’asseoir avec toutes les couches de la population… », at-il précisé, notant sans vouloir citer de noms, qu’il y avait des personnalités de la première liste des 12 choisis qui répondent pourtant bien à ces critères. Le sénateur Mélius Hyppolite, de son côté, a abondé dans le même sens, estimantque le président doit s’asseoir avec l’opposition pour choisir un PM sur la base d’un consensus. « Mais je ne crois pas qu’il y ait ce profil parmi ces cinq noms, qui étaient pour la plupart des membres du gouvernement démissionnaire », a-til conclu. MJ/Radio Métropole Haïti

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