Les propriétaires de médias haitiens toujours inquiets

L’Association Nationale des Médias Haïtiens (ANMH) a fait part de ses appréhensions pour le libre exercice de la profession du journalisme à l’occasion du deuxième anniversaire du meurtre du directeur de Radio Haiti Inter , Jean Léopold Dominique . Dans un communiqué publié le mercredi 3 avril 2002, l’ANMH dit noter avec préoccupation que deux ans après l’assassinat de Jean L. Dominique, la revendication de justice demeure entière. Toutefois, les propriétaires se réjouissent de la décision du président Jean Bertrand Aristide de reconduire sur le dossier le juge d’instruction Claudy Gassant et expriment le voeu que tous les moyens nécessaires soient mis à la disposition du magistrat pour l’aboutissement de l’enquête. D’un autre côté, l’ANMH déclare s’inquiéter des dérives morales de la société haïtienne quand les assassins du journaliste Brignol Lindor qui se sont manifestés publiquement courent encore les rues. “ Cette vague d’impunité continue d’encourager des agressions contre les médias et la presse comme en témoignent l’arrestation arbitraire de Dénor Altéma directeur de Radio Idéal aux Cayes et la fermeture de cette station à l’initiative du juge de paix Arthur Avignon pour des raisons farfelues” écrit l’Association Nationale des Médias Haïtiens. L’ANMH conclut sa note en invitant les autorités à se reprendre face à la persistance de l’impunité et de la permissivité . Les patrons de médias considèrent ses deux éléments préjudiciables à l’Etat de droit. Plusieurs activités avaient marqué la journée du deuxième anniversaire de l’assassinat du journaliste Jean Léopold Dominique . En soirée , l’avant-première du film du cinéaste américain , Jonathan Demme, « L’Agronome », consacré à la vie du directeur de Radio Haiti Inter , a été projeté au ciné Impérial, à Port-au-Prince .

Publicité