Les protagonistes revendiquent le dialogue pour trouver une solution à la crise

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Les signataires de l’accord de Montana ne jurent que par le dialogue pour imposer leur transition qu’ils considèrent comme légitime eu égard au nombre de formations politiques qui y adhèrent.


James Beltis, un influent petrochalenger, est aujourd’hui le président du Conseil National de Transition (CNT), la structure ayant désigné le président et le Premier Ministre de la transition.


M. Fritz Alphonse Jean, dirigeant politique de gauche, proche de Fanmi Lavalas, a été élu président et Steven Benoît, homme politique et entrepreneur, proche de la droite, Premier Ministre.


M. Beltis assure que le dialogue se poursuivra pour trouver la meilleure formule pour assumer effectivement le pouvoir.
Les membres de l’accord de Montana ne désespèrent pas de reprendre le dialogue avec le Premier Ministre haïtien Ariel Henry, aujourd’hui seul maître à bord.


M. Henry avait eu deux séances de travail avec les leaders de l’accord de Montana.


Pour M. Henry il s’agissait de rencontre dans le cadre de son dialogue continue.
Il a compris après coup qu’il pourrait être pris au piège d’un autre dialogue qui revendique une certaine légitimité par le biais des partis politiques et de la société civile, lesquels sont des emanations de la souveraineté nationale.


C’est l’un des aspects originaux de cette conjoncture, les deux protagonistes revendiquent le dialogue comme stratégie. Au dialogue continue du Premier Ministre s’oppose le dialogue permanent de l’accord de Montana.


Récemment le Chef du gouvernement avait mis un bémol à sa méthode faisant valoir que l’unique thème en débat est l’organisation des élections.
Sans le dire mais à contrario l’unique thème du dialogue de Montana serait le processus de prise du pouvoir de fait.

LLM / radio Métropole Haïti

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