En proie à une crise politique de longue date, Haïti crêve, le pays est plongé dans une profonde léthargie. Aujourd’hui l’Haïti de Dessalines gère tous les maux du monde. Une insécurité débordante à la faveur d’un black out sans précédent, une inflation galopante, une misère poignante et un taux de chômage inquétant. Et la tendance manifeste d’une bonne partie de la population à laisser le pays en quête de cieux plus cléments se précise surtout pour fuir les manifestations de rue de plus en plus violentes et trouver une véritable paix synonyme de bien être. D’autant que les partisans des protagonistes sont enclins à l’affrontement. Le blocage : c’est la division née de la crise politique qui sépare les fils de la Nation, affirment certains observateurs. De part et d’autre, les protagonistes se renvoient la balle rejetant chacun sur l’autre la responsabilité de la crise qui perdure. Lafanmi Lavalas le fait constamment et la Convergence n’est jamais à court de répliques. Le Président du 26 novembre avait au moment de son intronisation, le 7 février dernier, tendu son rameau d’olivier « antann pou n antann nou » déclarait Jean Bertrand Aristide qui s’adressait à l’Opposition. Ni dans son discours fleuve, ni dans son intervention suite aux graves incidents au Pont- Morin, le Président Aristide n’a parlé de négociation et d’accord politique. Mais pour l’anniversaire de la Constitution haïtienne, jeudi 29 mars, le chef de l’Etat parle finalement d’accord. « Lafanmi lavalas et l’Opposition doivent enterrer leur hache de guerre en vue de la conclusion d’un accord politique ». Si le Président de la République préconise la paix et l’entente, le Président provisoire de l’Opposition plaide quant à lui en faveur de la réconciliation nationale. Et comme dans un tour de passe passe, Maitre Gérard Gourgues se déclare lui aussi prêt à dialoguer, à négocier. Sur son fauteuil symbolique, Me Gourgues dit avoir lui aussi les bras ouverts. Mais qui va faire ou qui doit faire le premier pas vers ces mains tendues ?. Plus d’un se demandent quand les protagonistes de la crise vont ils décider à passer de la parole aux actes ? Les deux parties clament haut et fort qu’ elles veulent le bien du peuple mais tardent à engager de véritables négociations pour sortir de l’impasse. Entre temps, c’est la grogne au niveau de différents secteurs qui dénoncent une certaine forme de prise en otage de la société par le pouvoir et l’Opposition. De plus, Ils font remarquer que les membres de Fanmi Lavalas et ceux du groupe de Convergence sont tous appelés à tirer leur révérence alors que le pays est condamné à exister. Nos actuels acteurs politiques, estiment plus d’un , n’auraient pas intérêt à trop tirer sur la corde de l’intransigeance pour ne pas être jugés par d’autres générations. Texte de Wendell Théodore
Les protagonistes se montrent déterminés à résoudre la crise
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