Les rapatriements se poursuivent au mépris du Plan National de Régularisation des Etrangers

Malgré l’entrée en vigueur du Plan National de Régularisation des Étrangers, les autorités dominicaines continuent de rapatrier des Haïtiens dans différents points de la frontière haïtiano-dominicaine, ont observé les moniteurs des droits humains du Réseau Frontalier Jeannot Succès (RFJS) et du Service Jésuite aux réfugiés basé en République Dominicaine. Selon ces deux organismes de droits humains, le 7 mai dernier, aux environs de 14:30, 31 personnes dont 23 hommes et 8 femmes ont été rapatriées à la frontière de Comendador (Elías Piña). Ces personnes ont été reconduites dans la discrétion et dans l’arbitraire. Ces expulsions ont lieu au mépris des engagements de la république dominicaine, a déploré GARR. Les autorités de ce pays s’étaient engagées à surseoir aux rapatriements durant le processus de la mise en œuvre du Plan National de Régularisation. Les déportations ordinaires effectuées en raison d’irrégularité migratoire devraient s’arrêter en vue de créer un climat de sécurité et de confiance permettant aux migrants/migrantes haïtiens qui s’établissent en République Dominicaine avant le 19 octobre 2011 et qui y travaillent d’avoir accès audit Plan. Rappelons que le Décret portant sur le Plan a été publié le 29 novembre 2013. A compter de cette date, six mois devaient être envisagés comme phase d’implémentation, de sensibilisation et d’adaptation afin que des garanties suffisantes soient données pour obtenir les résultats escomptés.Cependant les autorités dominicaines ont choisi de faire autrement. Au lieu de mettre en place des structures permettant aux migrants-es de prendre connaissance de leurs conditions de régularisation, c’est-à-dire mettre à leur disposition des documents en Espagnol et en Créole, d’installer les bureaux et de les sensibiliser de façon systématique, elles priorisent les rapatriements, a déploré le GARR. MJ/Radio Métropole

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