Les regroupements de l’Opposition réclament la libération des membres de la KID arrêtés par la police

Les principales coalitions de l’Opposition condamnent l’opération policière au local de la KID et rejettent la version des faits présentée par le porte-parole de la Police Nationale d’Haiti (PNH), Jean Dady Siméon. Le Groupe de Convergence Démocratique et l’Alternative pour le Changement sont très critiques vis-à-vis du pouvoir tandis que la Fanmi Lavalas se range du côté de la police. Le professeur Micha Gaillard , porte-parole de la convergence Démocratique, estime qu’avec l’action de la PNH sur le local du KID, Lavalas a descendu le drapeau blanc de la paix . M. Gaillard interprète cette attitude comme une vaste opération de provocation mise sur pied par le pouvoir pour chambarder le processus de négociation . A ce sujet, le responsable politique se demande comment vont reprendre les discussions dans un tel contexte. Pour sa part, le responsable de l’Alternative pour le Changement s’en prend au porte-parole de la Police Jean Dady Siméon qui, selon lui, n’est plus crédible. “ Après ses interventions sur le dossier du docteur Auguste Blondel, ses récits sur un container rempli d’armes de guerre et les fusils M14 retrouvés au local du KID, qui ont été démentis, le porte-parole devient un vulgaire menteur” a affirmé le docteur Gérard Blot. Le responsable de l’AC est d’avis que Lavalas ne veut pas négocier . De son côté Lafanmi Lavalas prend pour la parole de l’Evangile la version des faits présentée par la Police Nationale. “ Nous regrettons que ce parti politique (KID) qui dit défendre la démocratie soit impliqué dans des activités de banditisme” a notamment déclaré le porte-parole de Fanmi Lavalas, Jonas Petit. Le responsable Lavalas a appelé les dirigeants de la KID à se ressaisir . Les propos de Jonas Petit et de Jean Dady Siméon ont été immédiatement dénoncés par le dirigeant de la KID, Evans Paul qui les considère comme des  » remote control « . Entre temps, M. Paul a rencontré la presse dans le quartier général de son parti perquisitionné et a condamné la politique d’intimidation des opposants appliquée par Lavalas. ” La Police découvre toujours des armes chez les opposants du pouvoir. Lavalas a toujours un plan macabre pour manipuler l’opinion publique contre les opposants” soutient Evans Paul qui réclame la libération de ses partisans arrêtés illégalement. Ces derniers détenus au commissariat de police de Port-au-Prince ont reçu le jeudi 23 août la visite d’une délégation de la KID.

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