Les responsables de la BRH continuent à desserrer l’étau monétaire

L’économiste Kesner Pharel affirme que la rigueur fiscale maintenue durant les 18 derniers mois par le gouvernement a permis aux responsables financiers de contrôler le déficit budgétaire et de réduire considérablement la demande de monnaie auprès de la banque centrale.La forte contraction de la monétisation du déficit budgétaire a diminué les pressions sur la banque centrale ce qui a donné lieu à une politique monétaire expansionniste à travers la baisse continue des taux directeurs de la Banque de la République d’Haïti (BRH). Les taux sur les bons BRH pour la période la plus longue soit 91 jours ont passé de près de 18 % en octobre 2006 à près de 6 % en octobre 2007. En dépit de cette chute substantiel des taux directeurs exprimant la volonté des responsables de la Banque centrale de desserrer l’étau monétaire, les banques commerciales ont maintenu leur placement à la Banque des banques à un niveau élevé soit plus de 9 milliards de gourdes en novembre 2007 contre 7 milliards 530 millions en octobre 2006. M. Pharel soutient que les autorités monétaires doivent trouver un nouveau mécanisme pour rendre la politique monétaire efficiente. » Le gouverneur de la Banque de la République d’Haïti (BRH), Charles Castel, a déjà annoncé l’accès aux bons BRH à des acteurs non bancaire durant l’année 2008 ce qui pourrait créer une sorte de compétition pour les institutions financières qui resteraient avec beaucoup plus de liquidité « , ajoute t-il. En ce qui a trait aux nouveaux billets de 20 gourdes, Kesner Pharel affirme que les mauvais traitements infligés aux billets et l’inflation peuvent être considérés comme les causes principales de la mise en circulation de ces nouveaux papiers monnaie.

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