Beaucoup d’habitants de la Cité de Nissage Saget qui dénoncent les agissements de certains proches du Pouvoir affirment ne pas comprendre cette indifférence des autorités par rapport à la principale ville du Bas-Artibonite.Même avant les inondations meurtrières du 29 août 2003, Saint-Marc n’avait pas retenu l’attention du gouvernement en place. De plus, toute manifestation anti-Aristide est désormais interdite dans la ville par la police car la contestation gronde de plus en plus vis-à-vis de la gestion du pouvoir Lavalas. A la veille de la célébration de 2004, aucun signe de travaux d’infrastructures, pourtant Saint-Marc est un passage obligé pour les autorités qui veulent célébrer grandiosement le Bicentenaire de l’Indépendance aux Gonaïves. La ville est livrée à elle même, ce qui porte ses habitants à exprimer leur colère à l’encontre des agissements des membres de la puissante organisation populaire (OP) Lavalas « Bale Wouze ». Les saint-marcois continuent de s’interroger sur les causes fondamentales de cette ignorance quasi-totale de la part du gouvernement Lavalas. La Cité de Nissage Saget est en piteux état. Les rues sont défoncées, les égouts sont obstrués, les deux rivières traversant la ville servent de poubelle à une grande majorité de la population. L’état du marché public, du cimetière, du terrain de foot-ball écoeure. Il en est de même de la Place Philippe Guerrier. Le Port de Saint-Marc est ouvert au commece extérieur et permet à l’Etat haïtien de rentrer des millions de gourdes. Les saint-marcois exigent que ces fonds soient utilisés au profit de la ville où 95% de la population est au chômage. Saint-Marc, fondée le 25 avril 1695, a vu naître de grands hommes d’Etat entre autre le général Nissage Saget qui fut élu président d’Haïti le 19 mars 1870.
Les saint-marcois offusqués par l’état de la ville à la veille de 2004
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