Les sénateurs , en session extraordinaire , sont divisés sur l’interpellation du chef du gouvernement durant cette période .

Deux (2) jours après avoir voté en faveur de l’interpellation du premier ministre, les sénateurs soufflent le chaud et le froid avec le dossier. Les parlementaires se cherchent une voie entre deux (2) articles de la Constitution craignant de placer le chef de l’Etat dans une position inconfortable. Toute la confusion réside autour des articles 95 et 107 de la Constitution de mars 1987. D’abord , l’article 95 stipule que les sénateurs siègent en permanence. Ensuite, l’article 107 indique que dans le cas de convocation à l’extraordinaire du corps législatif, il ne peut décider sur aucun objet étranger au motif de la convocation . Ces articles considérés comme sources d’ambiguités aux yeux des sénateurs lavalas car ils sont en session extraordinaire sur convocation du Chef de l’Etat depuis le 29 octobre dernier . Le grand corps est tiraillé et chacun dans l’assemblée tente de justifier son approche de la question. Yvon Feuillé et Dany Toussaint, les deux (2) sénateurs qui n’ont pas approuvé la décision d’écrire au chef de l’Etat sont revenus à la charge le jeudi 29 novembre. Pour le sénateur Feuillé, demander au président de la République d’inserrer l’interpellation du premier ministre dans l’agenda de la convocation à l’extraordinaire c’est mettre le chef de l’Etat dans ses petits souliers. Ce débat s’est tenu juste après l’envoi de la correspondance au chef de l’Etat l’informant de la décision de l’assemblée.  » L’institution sénatoriale a commis un impair, il n’y a pas à sortir de là,  » déclare Louis Gérald Gilles. Le sénateur de la Grand Anse estime que la meilleure formule en ce moment est d’attendre. Jean Bertrand Aristide est appelé à prendre position dans ce conflit ouvert entre son premier ministre et une bonne partie des sénateurs qui reprochent au gouvernement de Jean Marie Chérestal de ne pas satisfaire les revendications populaires .

Publicité