
Les sénateurs ont formulé hier une nouvelle proposition de sortie de crise. Après trois journées de discussions, les sénateurs proches du gouvernement et ceux de l’opposition modérée ont préconisé le maintien en poste des 10 élus en fin de mandat. Se disant préoccupés par les conséquences d’un vide institutionnel après le 12 janvier 2015, les 14 sénateurs invitent le chef de l’état à convoquer le Parlement en session extraordinaire. Il s’agit d’un artifice constitutionnel puisque les parlementaires seront en session extraordinaire jusqu’à épuisement du menu de la convocation. Dans le même temps les sénateurs appellent à la concertation afin de trouver un consensus pour sortir de la crise préélectorale.Le président du Grand Corps, Desras Simon Dieuseul, dans une correspondance au chef de l’état a fait état des recommandations des sénateurs.Les législateurs jugent qu’il faut trouver un consensus notamment sur une gouvernance démocratique, l’organisation d’élections crédibles et la fin du dysfonctionnement des institutions républicaines. Les sénateurs du G 6, membres de l’opposition radicale, n’ont pas signé la résolution.Ils se disent opposés à toute forme de prorogation de mandat arguant que le dysfonctionnement du Parlement entrainera la chute du Premier Ministre et du Chef de l’état. La retraite de trois jours organisée par le bureau du Sénat a permis aux pères conscrits de resserrer les rangs et de formuler une proposition de sortie de crise. Les sénateurs préconisent également la convocation des grands corps de l’état dans le meilleur délai afin qu’une solution puisse être trouvée avant la Noël. LLM / radio Métropole Haïti