Plusieurs manifestations ont été réalisées le week end écoulé tandis que les autorités haïtiennes peinent à trouver un consensus pour empêcher un enlisement de la crise. Des manifestations anti gouvernementales ont été organisées samedi à Port-au-Prince, au Cap Haïtien et à Jérémie par divers secteurs de l’opposition. Dans la capitale plusieurs milliers de manifestants, selon les organisateurs, ont défilé dans les rues pour réclamer la démission du chef de l’état et du Premier Ministre.A l’ambassade du Canada les leaders du mouvement ont remis un message pour dénoncer l’ingérence de la communauté internationale. Nous avons pris notre destin en main, a lancé un des organisateurs de la marche. Les manifestants ont également réclamé l’arrestation du ministre de la justice, Jean Renel Sanon, accusé d’avoir instrumentalisé l’appareil judiciaire.Le député Arnel Bellizaire s’est notamment insurgé contre la tentative visant à contraindre les forces de l’ordre à exercer une répression contre les militants de l’opposition. Dans le même temps au Cap Haïtien, plusieurs milliers de personnes, selon les organisateurs, ont réclamé la démission du chef de l’état et du Premier Ministre. Ils ont également dénoncé la corruption au sein de l’administration publique. Le sénateur Moise Jean Charles a annoncé une intensification de la mobilisation dans les prochaines semaines. A Jérémie, le leader du FRN, Guy Philippe, avait pris la tête d’une manifestation pour réclamer la démission du Premier Ministre. Cependant M. Philippe souhaite que le chef de l’état puisse boucler son mandat de 5 ans. Plusieurs centaines de personnes avaient pris part à la manifestation dispersée devant la Mairie de Jérémie. LLM / radio Métropole Haïti