Les transferts de fonds de la diaspora depassent 1,65 milliards de dollars

Les Haïtiens vivant à l’étranger ont envoyé plus de 1,65 milliard de dollars dans leur pays, selon les estimations publiées par le Fonds multilatéral d’investissement (FOMIN) de la Banque Interaméricaine de Développement (BID). » Ces fonds envoyés par la diaspora haïtienne qui compte 1,5 million de personnes, représentent l’équivalent de plus d’un tiers du Produit National Brut (PNB) d’Haïti », souligne la BID précisant qu’environ $1,17 milliards de dollars proviennent des États-Unis, où résident de larges communautés haïtiennes, vivant à Miami, Boston et New York. Les responsables de la BID indiquent que le FOMIN a basé ses estimations sur les informations tirées d’une enquête auprès d’Haïtiens recevant de l’argent de l’étranger. D’autres envois de fonds vers Haïti proviennent du Canada (environ $230 millions en 2006), de France ($130 millions), de République dominicaine et des Bahamas (environ $33 millions par pays). Des montants plus modestes ont été envoyés de Martinique, de la Guyane et d’Espagne, précise le rapport. Cette enquête a été coordonnée par la société de sondage Bendixen & Associates basée à Miami, qui a effectué des études pour le FOMIN dans plusieurs pays latino-américains et caribéens, ainsi qu’aux États-Unis, en Espagne, au Portugal et au Japon. Le sondage d’opinion à domicile a porté sur 1 724 Haïtiens d’âge adulte et a été effectué en créole, en novembre et décembre 2006. Selon le rapport, environ 1,1 million d’adultes en Haïti reçoivent des fonds, en règle générale dix fois par an, pour une somme moyenne de $150 par envoi. Environ la moitié des familles qui reçoivent cet argent de l’étranger ont des revenus inférieurs à $500 par an. « La plupart des Haïtiens qui reçoivent des fonds utilisent cet argent pour leurs dépenses de première nécessité ». « Cependant, de nombreuses familles parviennent à économiser une partie de leur argent ou l’investir dans des petits commerces, dans des rénovations de leur habitation ou dans l’éducation de leurs enfants », précise l’enquête.

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