Les trottoirs de la principale artère de Delmas transformés en dépôt de séparateurs non-utilisés.

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A mesure que les travaux entamés sur la route de Delmas avancent, les trottoirs sont envahis de séparateurs non utlisés. Ces masses de béton viennent s’ajouter aux poubelles en fer forgé du ministère de l’environnement, aux piles de fatras, aux marchands et leurs chaines de tréteaux. Les piétons sont obligés d’emprunter l’espace réservé aux véhicules roulants avec tous les risques que cela comporte : faire panache dans un égout ou se faire tuer par un conducteur qui tente d’éviter un nid de poule. Faudra t-il attendre que des accidents se produisent pour décider de la levée des séparateurs qui jonchent les trottoirs longeant la principale route de Delmas, s’interrogent les piétons. Leur inquiétude est légitime dans la mesure où la négligence parfaite ou l’irresponsabilité totale est monnaie courante en Haiti . Mais cela se produit à chaque fois que les principaux concernés par ces défaillances ne réagissent pas pour faire valoir leurs droits, entre autres, celui de vivre dans un environnement sécurisé. Les piétons réclament la levée immédiate des séparateurs sur les trottoirs et dénoncent une fois de plus le gaspillage d’argent et l’absence de planification de la part des autorités publiques . Selon des sources crédibles, chaque séparateur a coûté plusieurs centaines de gourdes aux contribuables haitiens . Ces derniers dénoncent le fait qu’ils payent les conséquences de la mauvaise gestion du projet. Lors du lancement des travaux sous le gouvernement de René Préval , des voix se sont élevées pour protester contre la disposition de ces masses de béton qui bloquaient presque toutes les voies de sortie. De plus, ces séparateurs géants représentaient un très grand danger pour les piétons. Pour remédier à cette situation, de nouveaux débours ont été consentis par le gouvernement qui , voulant corriger certains problèmes, en a créé d’autres.

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