Les victimes des coopératives font monter la pression sur le gouvernement intérimaire

L’Association Nationale des Femmes Victimes des Coopératives et l’Union des Sociétaires en Action avec les femmes Victimes des Coopératives n’entendent pas lâcher prise. Lors d’un point de presse, le jeudi 10 février 2005, ces associations ont appelé une fois de plus le gouvernement à assumer ses responsabilités dans le cadre de ce dossier. Les femmes victimes de la faillite des coopératives en mal de patience menacent de passer à une vitesse supérieure dans les prochains jours. Le processus de dédommagement des sociétaires lésés devait démarrer le mois dernier, selon la porte-parole du mouvement. Madame Margarette Fortuné demande au Bureau du Premier ministre d’établir un calendrier de remboursement dans un délai record. Grève de la faim, sit-in et manifestation, ce sont les prochaines étapes envisagées dans le cadre du mouvement. Le ministère de la justice est également dans la ligne de mire des protestataires. Margarette Fortuné critique l’appareil judiciaire pour son laxisme dans ce dossier. De l’avis de la coordinatrice de l’Association Nationale des femmes Victimes des Coopératives, les responsables de ces institutions devraient être sous les verrous. Le dossier des coopératives est relancé depuis la récente annonce faite par le gouvernement pour manifester sa volonté de rembourser les sociétaires. Dans un premier temps, les petits épargnants seraient dédommagés. Ce que dénoncent, les femmes victimes des coopératives. Ces dernières menacent d’aller jusqu’au bout dans leur mouvement pour forcer les autorités à satisfaire les revendications de tous les sociétaires lésés. Ils menacent de ne pas participer aux élections générales de la fin d’année. Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont été victimes de la faillite frauduleuse des coopératives d’épargne sous le régime déchu lavalas en 2003. L’ex-président Aristide avait fortement encouragé la population à investir dans ces institutions financières. Un récent rapport produit par une commission formée par le pouvoir intérimaire a estimé à 4 milliards de gourdes, le montant des pertes.

Publicité