En Haïti, lorsque la loi des finances n’est pas votée par le Parlement, le gouvernement a la possibilité de reconduire le budget de l’exercice précédent. C’est légal.Aux États-Unis, par contre, on ferme boutique. C’est ce qu’a fait le président Obama : l’État fédéral américain est « fermé » depuis le 1er octobre, mais c’est presque « business as usual » à l’ambassade américaine à Port-au-Prince.Sur le site web de l’ambassade américaine en Haïti, un écriteau électronique informe : « L’ambassade fonctionne normalement [..] L’ambassade continuera à offrir les services consulaires et tous les autres services fournis normalement ».Au fait, quelles conséquences de ce « US state shutdown » sur le pays et surtout sur la vie de nos compatriotes de la diaspora.Les Haïtiens de la diaspora américaine, comme tous ceux et celles qui vivent aujourd’hui aux États Unis, sont évidemment d’une façon ou d’une autre « dérangés » par ce long bras de fer entre démocrates et républicains qui a abouti, comme beaucoup le craignaient, à une impasse budgétaire.Ce mardi 1er octobre, en effet, 800.000 fonctionnaires publics, dont l’activité est jugée non essentielle, avaient été « invités » à se présenter à leurs bureaux, pour ranger leurs affaires, annuler leurs réunions et rentrer chez eux.Et attendre. Attendre quoi ? Que les parties en viennent à s’entendre. En revanche, explique le quotidien français en ligne « Le Monde », plus d’un million de travailleurs, considérés comme « essentiels » pour le fonctionnement de l’État devront continuer à travailler. Ceux-là, confirme-t-il, seront obligatoirement payés pour leur travail, mais possiblement avec des retards conséquents. »On trouve dans cette catégorie les contrôleurs aériens, les gardiens de prison, les scientifiques des stations spatiales internationales, ou encore les agents des services secrets. Les salariés du Congrès peuvent également travailler, sur demande expresse du député ou de la commission qui les emploie. »Le président Barack Obama avait prévenu que ce shutdown « aura[it] des conséquences économiques très réelles pour des gens dans la vraie vie, et tout de suite », rapporte le quotidien français. « Cette situation durera jusqu’au vote d’une nouvelle loi de finances par le Congrès, ce qui pourrait prendre des jours, voire des semaines ». »Les fonctions régaliennes de l’État fédéral – justice, sécurité, FBI, opérations militaires extérieures – seront assurées, tout comme les dépenses sociales, le contrôle aérien ou les inspections de santé. Mais cette fermeture de l’État – la première depuis 1995 – aura un certain nombre de répercussions pour les fonctionnaires et les citoyens américains ».Selon les observateurs de la situation, la fermeture de l’État fédéral ne devrait toutefois avoir qu’un impact limité sur la première économie mondiale, contrairement à celui qu’aurait une impasse persistante sur le relèvement du plafond de la dette. Celui-ci doit faire l’objet d’un accord d’ici au 17 octobre, faute de quoi les États-Unis ne pourront plus faire face à toutes leurs obligations financières. HA/Radio Métropole Haïti
L’État fédéral américain est « fermé » depuis mardi mais son ambassade à Port-au-Prince fonctionne
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