L’exécutif s’engage à organiser les élections sénatoriales

194

Le premier ministre, Jaques Edouard Alexis fait état de discussions entre le gouvernement, le parlement et les partis politiques sur l’organisation des prochaines élections sénatoriales. » Les discussions portent sur la nature du conseil et les dates probables des joutes », dit-il soulignant que le chef de l’état poursuivra les discussions au cours de cette semaine.Le premier ministre a mis l’accent sur la détermination du gouvernement d’organiser les élections pour le renouvellement du tiers du sénat en vue d’empêcher un vide institutionnel.La semaine dernière, le chef de l’état, René Préval avait indiqué qu’il fallait tenir compte de l’investigation réalisée par le parquet suite aux dénonciations de malversations au sein du Conseil Electoral Provisoire.Pour M. Préval ce paramètre est important dans les discussions avec les législateurs et la classe politique. Il avait envisagé que les échéances constitutionnelles pourraient ne pas être respectées soulignant que l’important est la tenue de bonnes élections. » Je crois que les élections doivent avoir lieu dans le meilleur délai et dans de bonnes conditions « , dit-il précisant que certains prescrits de la constitution n’ont pas été respectés ces dernières années.Les déclarations du chef de l’état ont été perçues par le directeur général a.i. du Conseil Electoral Provisoire, François Benoît, comme la manifestation d’une volonté de l’exécutif d’empêcher la tenue des élections indirectes et des sénatoriales.M. Benoît avait révélé que les comptes du CEP n’ont pas été approvisionnés depuis plusieurs mois par les autorités. Un bras de fer oppose le chef du parquet aux responsables du CEP dans le cadre de l’enquête sur la plainte pour malversation déposée par les conseillers Patrick Fequiere et Gerson Richemé. Le président et le trésorier du Conseil Electoral Provisoire, Max Mathurin et François Benoît, refusent de se soumettre à une enquête du Parquet de Port-au-Prince arguant que la constitution stipule qu’ils peuvent être appelés uniquement par devant la haute cour de justice. Dans le même temps, le commissaire Claudy Gassant, qui a transmis une nouvelle invitation pour ce lundi, menace d’appliquer la loi à l’encontre des conseillers électoraux s’ils persistent dans le refus de répondre aux invitations.

Publicité