L’image d’Haïti de plus en plus ternie à l’étranger, les politiciens sont sur la sellette

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Dans un article publié le 23 janvier dernier, le « Wall Street Journal » a mis l’Argentine en garde contre toute dérive semblable au cas d’Haïti.L’image d’instabilité chronique projetée par Haïti à l’extérieur a suscité des commentaires peu glorieux du prestigieux quotidien américain. Le journal, très respecté dans les milieux financiers, vient de recommander à l’Argentine, en proie à une profonde crise politique et sociale, de ne pas suivre l’exemple d’Haïti, dans un éditorial. Le ministre de la culture et de la communication, Guy Paul, esquive le débat sur la mauvaise image.Mais, pour le ministre des affaires étrangères, Joseph Philippe Antonio, cette mauvaise impression n’est pas la conséquence de la diplomatie active et en cours de restructuration. Le chancelier haïtien a qualifié de « farfelue » la remarque du « Wall Street Journal » qui traite également Haïti comme une république bananière. M. Antonio considère cette mauvaise perception comme la conséquence de la crise qui ronge le pays. “Si l’image du pays est ternie à l’extérieur à ce point, tous les haïtiens sont responsables” déplore Evans paul, l’un des porte-parole de la Convergence Démocratique. “Il n’y a aucune invention” a-t-il expliqué indiquant que c’est la pure vérité. Réagissant en tant qu’haïtien, dit-il, Evans Paul déclare noter une tendance de l’international à critiquer le pays. “Il est temps qu’on mette un terme à des déclarations intempestives sur fond démagogique pour la consommation internationale sans toutefois toucher la plaie du doigt” a ajouté M. Paul estimant que les haïtiens devraient apprendre à s’entendre afin de projeter une autre image. Dans un éditorial paru la semaine écoulée, le « Wall Street Journal » avait indiqué que  » si l’Argentine veut suivre le chemin d’Haïti c’est son problème, en dépit de la tragédie pour sa population, mais tant que le droit de propriété et la loi ne sont pas respectés, l’Argentine mérite d’être traitée comme n’importe quelle autre République bananière” fin de citation. “Un pays qui se comporte comme l’Argentine ne mérite même pas l’espoir d’une aide internationale. Elle mérite d’être isolée par les marchés financiers qu’ils soient privés ou publics” menace le « Wall Street Journal ». Et à ce sujet, le ministre haïtien des affaires étrangères a fait remarquer qu’il n’y a pas lieu de comparer la situation des deux pays.

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