L’interpellation du premier ministre à l’ordre du jour au sénat

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Les avis des parlementaires sont partagés sur la signification de la demande d’interpellation suite au refus du chef du parquet de rencontrer les membres de la commission justice du sénat. Le sénateur lavalas, Yvon Buissereth, estime que l’interpellation qui doit déboucher sur un vote de confiance ou de censure nuit à la stabilité politique du pays.Il croit que la stabilité a permis le rétablissement d’un climat sécuritaire et est essentiel à la reforme judiciaire. Tout en indiquant que le commissaire du gouvernement avait fait part de son intention de répondre à l’invitation dans les 24 heures, M. Buissereth déplore l’empressement des sénateurs.Yvon Buissereth qui avait abandonné la séance, soutient qu’il espérait que d’autres sénateurs le suivrait afin d’infirmer le quorum. Tout en souhaitant une solution de sagesse, le sénateur Buissereth espère que la conférence des présidents de bloc du sénat permettra d’aboutir à un consensus pour éviter l’interpellation. De son coté, le président de la commission justice du sénat, Youri Latortue, estime que le refus de M. Gassant prouve qu’il y a des problèmes entre le parquet, le ministère de la justice et la primature.  » Le point clé à l’ordre du jour était la détention préventive prolongée « , dit-il en réponse à une question sur l’objet de l’invitation.Le sénateur de l’Artibonite croit qu’il faut respecter la constitution qui stipule que l’interpellation doit avoir lieu si 5 sénateurs appuient la demande.  » Il faut l’équilibre des trois pouvoirs pour garantir la démocratie », dit-il précisant que le commissaire Gassant est en rébellion par rapport au ministre de la justice et au premier ministre. L’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, Gérard Gourgue, croit que le sénat a perdu la face dans le cadre de l’affaire l’opposant au commissaire du gouvernement Claudy Gassant. Il qualifie de  » précipitation aveugle » la décision des élus, soulignant que le parquet est une partie intégrante de l’autorité judiciaire. » Le statut du commissaire du gouvernement est particulier, il est agent de l’exécutif, un magistrat de l’ordre et un défenseur de la société », ajoute t-il.

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