L’OEA appelle le gouvernement haitien à agir vite pour créer les conditions propices à la reprise des négociations

Le Conseil Permanent de l’Organisation des Etats Américains (OEA) réuni le mardi 15 janvier 2002 à Washington a demandé au gouvernement de faire diligence pour rétablir un climat de sécurité devant permettre la reprise des discussions entre les protagonistes . Dans une résolution, les membres de l’OEA ont réclamé de l’Exécutif Haitien , présidé par Jean Bertrand Aristide, de réunir six (6) conditions afin de continuer le processus de négociations. Parmi ces conditions : la réalisation d’une enquête indépendante et appronfondie sur les évènements du 17 décembre 2001 et la poursuite des coupables , des réparations pour les victimes , la tenue d’une  » enquête approfondie sur tous les crimes politiquement motivés « , une invitation à l’OEA pour qu’elle garantisse une Mission en Haiti afin d’évaluer la situation sur le terrain et  » aider le gouvernement et le peuple d’Haiti à renforcer leur système et leurs institutions démocratiques , une invitation à la commission interaméricaine des droits de l’homme qui doit avoir  » un accès libre et sûr à toutes les composantes de la société civile , notamment la presse et les partis de d’opposition « . Le Conseil Permanent de l’OEA tout en tenant compte des condamnations de la violence sous toutes ses formes par le gouvernement haitien se déclare très préoccupé par la détérioration de la situation en Haiti et prend note en ce sens de la décision du CARICOM d’envoyer d’urgence dans le pays  » une mission spéciale de haut niveau « . L’OEA qui affirme avoir à l’esprit la Charte Démocratique votée en septembre 2001 pour renforcer la démocratie dans l’hémisphère demande à son secrétaire général, César Gaviria, de lui soumettre un rapport intérimaire au plus tard le 31 mars 2002 sur l’évolution de la situation en Haiti.

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