L’OEA doit assumer ses responsabilités à l’Assemblée Générale du 8 juin au Chili, dit l’Opposition haitienne

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L’Organisation des Etats américains (OEA) devra faire le choix de courronner les bourreaux ou voler au secours des victimes à son Assemblée Générale prévue du 8 au 10 juin 2003 à Santiago (Chili). C’est la réaction de la Convergence Démocratique aux déclarations du ministre des Affaires Etrangères, Joseph Philippe Antonio. Invité du Journal du Matin de Radio Métropole de ce jeudi 29 mai 2003, le dirigeant du MPSN, Hubert De Ronceray, a mis un bémol à l’optimisme du ministre Antonio en ce qui a trait à la non évocation de la Charte Démocratique à la réunion de Santiago pour le cas d’Haiti. Le professeur De Ronceray , membre du directoire de la Convergence , estime que les propos du chef de la diplomatie haitienne peuvent être apprécié sous trois (3) angles . D’abord, le responsable de l’Opposition soutient que Lavalas ne vit que par le mensonge . Ensuite , le Pouvoir a une très mauvaise perception de la réalité internationale si l’on se réfère au rapport du président du Conseil Permanent de l’OEA sur la situation haitienne en date du 20 mai dernier. Hubert De Ronceray fait remarquer que l’OEA considère « le gouvernement haitien comme le principal obstacle au progrès du processus démocratique en raison de son inaction et son inadéquation à adopter des mesures en rapport avec les exigences des Résolutions 806 et 822″. De plus , le dirigeant politique souligne que l’organisation régionale indique dans le rapport qu’ » à la session annuelle de l’OEA à Santiago du Chili du 8 au 10 juin, les Etats membres effectueront un choix prudent et avisé parmi les divers instruments du système interaméricain, lesquels instruments devraient être appliqués pour aider tous les haitiens à résoudre la crise et pour protéger la démocratie dans le continent américain  » . En dernier lieu, Hubert De Ronceray indique que si M. Antonio dit vrai, l’OEA aurait renié en une semaine son dernier rapport . A la question relative au soutien de la CARICOM au gouvernement haitien empêchant ainsi tout vote défavorable, le dirigeant de la Convergence, prudent, affirme qu’il faudra attendre la décision de l’OEA en juin prochain pour savoir de quel côté se trouve le pays qui domine l’Amérique et le monde entier .

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